Un agent de la fonction publique hospitalière (FPH) est, en moyenne, rémunéré 2 288 euros net par mois. Il faut néanmoins apporter quelques précisions sur ce chiffre de 2017, issu de la DREES. S'agissant d'une moyenne, le salaire énoncé englobe l'ensemble des salariés des établissements de santé, toute fonction confondue – des fonctionnaires aux contractuels – et seulement ceux en équivalent temps plein (EQTP). Sur les 1,2 million d'agents de la fonction publique hospitalière, 73% sont fonctionnaires, contre 20% de contractuels et 7% de personnels médicaux. Le volume de travail en EQTP est lui de 1,1 million dont 87% dirigés dans les hôpitaux. Ce salaire net moyen a augmenté de 0,3% en euros constants, c'est-à-dire en prenant compte l'inflation, entre 2016 et 2017. Cette "petite" augmentation est néanmoins à relativiser car elle n'a eu de cesse de diminuer ces deux dernières années. Elle était de +0,4% en 2016 et même de +0,8% en 2015.
Des disparités entre les statuts En 2017, les contractuels perçoivent en moyenne 1 639 euros net par mois en EQTP, soit une progression de 0,7 % en euros constants. Le salaire des fonctionnaires s'élève quant à lui à 2 145 euros nets par mois en moyenne, soit une hausse de 0,3 % en euros constants par rapport à 2016. Celui des personnels médicaux, qui représente 7,1% des agents de la FPH, s’élève à 5 557 euros par mois, soit une hausse de 0,4 % en euros constants par rapport à 2016. Néanmoins pour les salariés présents toute l’année en 2016 et en 2017 chez le même employeur et avec la même quotité de travail, le salaire net moyen augmente de 1,3 % en euros constants. Pour ces salariés qui représentent les deux tiers des agents de la FPH, cette progression est le reflet "de leur ancienneté et de leur carrière", précise le rapport de la Drees. Grand écart salarial entre les hommes et les femmes ? Toute fonction confondue, les femmes gagnent en moyenne 20,5% de moins que les hommes, ce qui correspond à 2 164 euros par mois. Deux raisons expliquent ce grand écart : les femmes constituent 77,8% des salariés de la FHP, elles sont aussi nombreuses à être ASH, aides-soignantes, infirmières ou à occuper des postes administratifs, généralement moins bien rémunérés. Elles représentent en effet 87% des aides-soignants contre 50% des personnels médicaux, ces derniers touchant les plus haut revenus de la FHP. A statut, âge, filière d’emploi et catégorie hiérarchique identiques, l'écart salarial entre les hommes et les femmes se réduit. Elles ne perçoivent en moyenne "que" 3,5 % de moins que les hommes, "un écart quasiment stable par rapport aux années précédentes", indique la Drees. Il faut toutefois préciser que les écarts peuvent provenir de caractéristiques non observées dans l'enquête telles que l'ancienneté, l'expérience ou encore les tâches effectuées…
Jusqu'à 16,3% de moins que les hommes Encore une fois, il est intéressant de regarder dans le détail où les disparités salariales entre hommes et femmes sont bien plus marquées. Ainsi à statut identique, une fonctionnaire gagne 2,1% de moins que son homologue masculin et une contractuelle, 8,3 % de moins. L’écart est davantage marqué au sein des personnels médicaux : les femmes touchent en moyenne 16,3% de moins que leur confrères masculins. "Cet écart ne s’explique que partiellement par la différence d’âge", en convient la Drees.
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