Au plan institutionnel, le déremboursement prochain de l'homéopathie ne fait guère plus de doutes. Mais la campagne de mobilisation initiée par les industriels et les syndicats continue son bout de chemin : la pétition "Mon homéo, mon choix" approche les 900 000 signatures. [Mise à jour du 12 juin 11h : la pétition compte désormais plus de 970 000 signatures.] La campagne #MonHoméoMonChoix a été lancée en avril sous l'égide de 18 organisations professionnelles (dont les médecins homéopathes), associations de patients et entreprises, mais elle est essentiellement financée par les trois laboratoires homéopathiques impactés par un possible déremboursement en France : les français Boiron et Lehning, et le suisse Weleda. Le palier des 500 000 signatures, allègrement dépassé, permet aux signataires d'engager une action auprès du Conseil économique, social et environnemental (Cese), une instance consultative en charge d'associer les citoyens aux décisions publiques.
L'avis de la HAS sur la prise en charge des 1200 spécialités homéopathiques – actuellement remboursées à 30 % par l'Assurance maladie – doit être rendu public le 28 juin. Mais la teneur de la décision avait été dévoilée en mai dernier par Boiron, saisi dans le cadre de la procédure contradictoire. Un sondage Ipsos commandé par les industriels et dévoilé en novembre dernier révélait l'attachement des patients à l'homéopathie. Les trois-quarts (74 %) des personnes interrogées étaient plutôt (28 %) ou totalement (46 %) opposées au déremboursement. Un engouement qui laisse paradoxalement peu de doute sur l'avenir de l'homéopathie, même en cas de déremboursement.
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