Les manifestants de la treizième "Marche pour la vie", dimanche, vont dire "stop à la banalisation de l'IVG" et défendre la clause de conscience des médecins.
Attendus dimanche 20 janvier à Paris, les manifestants réclameront "une politique de santé digne de ce nom, visant à diminuer" les quelques 220 000 IVG annuelles. "La banalisation de l'avortement n'a jamais été aussi forte", estiment-ils. Il s'agit notamment de dénoncer les "extensions" au droit à l'avortement constatées ces dernières années, déclare Olivier Ruisseau, l'un des porte-parole des organisateurs, qui cite par exemple la loi de 2017 étendant le délit d'entrave à l'IVG. Soutenus par le Pape François et l'archevêque de Paris Michel Aupetit, ces militants pro-vie s'inquiètent également d'un risque de remise en cause de la clause de conscience des médecins. "On pense que ça va être la prochaine étape dans la banalisation de l'avortement, ça nous apparaît malheureusement évident", lance Olivier Ruisseau, alors que le Gouvernement avait savoir qu'il n'entendait pas remettre en cause cette clause, suite aux propos polémiques du président du Syngof, le Dr Bertrand de Rochambeau, qui avait assimilé l'IVG à un homicide.
Les militants redoutent par ailleurs que la révision de la loi bioéthique aboutisse à une "libéralisation totale de la recherche sur l'embryon" et à une "extension des politiques eugénistes", via la généralisation du dépistage pré-implantatoire de certaines maladies. Compte tenu du "contexte de défiance vis-à-vis du Gouvernement et de la crise des 'gilets jaunes'", les organisateurs tablent sur 30.000 à 50.000 manifestants. L'an dernier, ils en avaient recensé 40.000, alors que la préfecture de police en avait compté 8.500. Le cortège partira de la place Dauphine à 13h30 pour se diriger vers le Trocadero. [avec AFP]
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