Dépistage organisé du cancer du sein : "les détracteurs sont des irresponsables"
La participation au dépistage organisé baisse depuis quelques années en France, tombant même en dessous de 50% en 2017. "On a perdu 2% de participation en deux ans et nous sommes loin des recommandations européennes qui en préconisent 70%", déplore le Pr Norbert Ifrah, président de l'Inca dans une interview au Parisien. S'alarmant de cette participation en baisse, il fustige les détracteurs du dépistage généralisé. "Qu'un débat scientifique existe sur les limites du dépistage, c'est sain. Mais on assiste en France à une campagne de dénigrement surréaliste, notamment sur les réseaux sociaux. Ses détracteurs, peu nombreux mais très actifs, sont irresponsables", estime-t-il. "Je ne dis pas qu'il y a zéro opération inutile, concède le président de l'Inca, mais elles sont très peu nombreuses. En revanche, on sait qu'avec le dépistage organisé, on épargne à près de 12% des femmes une chirurgie lourde et qu'un tiers seulement auront une chimiothérapie contre plus de la moitié hors dépistage." "D'après les études mondiales, le dépistage permet d'éviter entre 15 et 20% de décès", assure le Pr Ifrah. En 2017, une étude danoise montrait que le dépistage organisé du cancer du sein n'était pas associé à une baisse de l’incidence des tumeurs avancées. En revanche, le taux de tumeurs non avancées (inférieures ou égales à 20 mm) était augmenté. Selon les calculs des auteurs, le taux de surdiagnostic serait compris entre 14,7% et 38,6%. [Avec AFP]
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