Interrogé par la commission des affaires sociales du Sénat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (Plfss) 2019, le directeur général de la Cnam, Nicolas Revel, a donné des précisions sur les assistants médicaux qui pourront venir épauler les praticiens en exercice coordonné.
Un certain nombre de questions se posent sur les assistants médicaux, fonction créée par la réforme et officialisée par le Plfss 2019. A commencer par le budget alloué, "Ma santé 2022" affichant l'ambition de créer 4 000 postes dès 2019. Or, ce budget est impossible à connaître à ce jour, a répondu Nicolas Revel, puisqu'assistants médicaux et CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé), structures issues de la loi de Santé de Marisol Touraine appelées à mailler le territoire d'ici la fin du quinquennat, doivent faire l'objet de conventions qui seront négociées très prochainement entre les professionnels et la Cnam. Il appartiendra donc à la convention de définir les conditions d'allocation d'aides aux Cpts. Puis de décrire la "fiche de poste" des assistants médicaux, et, parallèlement, le profil des médecins éligibles, l'exercice regroupé étant une obligation. La convention décrira également la contrepartie exigée par le financeur, l'assurance maladie. "Nous voulons créer un gain de temps médical, qui se traduit par un accroissement du nombre de patients suivis", a souligné le directeur général. Pour Nicolas Revel, l'assistant médical doit avoir "un profil soignant (…) ce ne sera pas une secrétaire médicale". Il ou elle devra notamment préparer la consultation, surveiller les vaccinations ou les examens de dépistage prescrits, renseigner le DMP en sortie de consultation… Nicolas Revel a cependant admis que la règle de l'exercice regroupé et coordonné pourrait connaître une exception dans le cas de médecins isolés et débordés, exerçant dans un territoire "particulièrement sous-dense (…) Dire à ces médecins qu'ils ne peuvent pas bénéficier d'une assistante médicale puisqu'ils ne travaillent pas de manière regroupée, alors qu'ils ont une incapacité à l'être, mérite une réflexion sur l'exception à cette règle. Mais la règle demeure, car elle doit pousser au regroupement, ce qui permet, notamment, de partager les ressources du cabinet", a précisé le directeur général.
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