MG France part en guerre contre le "démantèlement du métier", qu'il estime à l'œuvre. Après la vaccination, un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (Plfss) 2019 préconise d'autoriser expérimentalement les pharmaciens à délivrer, selon un protocole qui reste à écrire, des médicaments à prescription obligatoire. C'en est trop pour le syndicat de généralistes.
"Au prétexte de soulager les médecins généralistes qui subissent une baisse démographique malgré nos alertes qu'aucun politique n'a écouté, certains se proposent de démanteler notre métier en confiant aux uns les vaccinations et aux autres le renouvellement des traitements chroniques, voire la modification de ces traitements", s'emporte le syndicat du Dr Battiston, à l'unisson des autres syndicats médicaux et de l'Ordre national des médecins.
Le syndicat de généralistes rappelle que la prescription est l'apanage exclusif du médecin. "Le médecin généraliste ne renouvelle pas les traitements mais réévalue leur efficacité et leur tolérance, par l'examen clinique du patient. Il décide du rythme de renouvellement des traitements chroniques en fonction de leur surveillance", liste-t-il. "Dans notre système de soins, le médecin prescrit et le pharmacien délivre", rappelle-t-il. La sécurité sanitaire du patient n'aurait "rien à gagner de dispositifs de distribution qui confondraient les rôles de vendeur et de prescripteur", estime le syndicat qui redoute les "conflits d'intérêt" pouvant toucher les pharmaciens. "Si les parlementaires devaient confirmer ces expérimentations dangereuses, pour soulager les pharmaciens, MG France serait fondé à réclamer la possibilité pour les généralistes de délivrer les médicaments, à commencer par les vaccins dont la mise à disposition dans leurs cabinets améliorerait considérablement les taux de couverture", prévient le syndicat qui "s'opposera fermement et sans concession à tout amendement qui porterait atteinte à l'intégrité du métier de médecin généraliste". MG France refusera par ailleurs, de s'engager dans toute négociation dont le point d'arrivée "serait décidé par d'autres".
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