Attentat de Nice : des miettes pour les soignants et des médailles pour les cadres
Sur la liste des nommés à la médaille de la sécurité intérieure, figurent 89 noms d'agents hospitaliers niçois, alors qu'ils sont des centaines à s'être mobilisés le soir de l'attentat. Le syndicat FO dénonce le scandale d'une liste qui récompense des cadres absents, plutôt que de soignants sur le front.
Pompiers, policiers, soignants, anonymes… 600 personnes engagées dans l'attentat de la Promenade des Anglais vont être décorées de la médaille de la sécurité intérieure. Ainsi en a décidé le ministère de l'Intérieur. Et les autres ? Alors que 400 agents hospitaliers étaient sur le pont le soir du 14 juillet 2016 à Nice, seuls 89 figurent sur la liste. Et n'y auraient pas forcément leur place, selon le syndicat FO. "Il n'y a pratiquement pas d'infirmières, d'aides-soignants, de personnels du reposoir, des blocs opératoires ou du Samu, peu de brancardiers, de personnel du Smur, presque personne de Lenval [l'hôpital pour enfants, NDLR]!", fulmine Michel Fuentes, secrétaire départemental de la branche santé du syndicat. Des agents qui, souvent, étaient venus prêter main forte sans attendre qu'on les rappelle sur leur congé. "En revanche, il y a des cadres. Beaucoup. Et même des cadres qui n'étaient pas là ou en congés le 14-Juillet!", relève le syndicaliste. "J'étais le premier véhicule du Samu sur la Promenade. Deux autres sont arrivés ensuite. On a tous passé dix heures sur le front. Un seul médecin est cité. Sa nomination est légitime. Mais, et les autres? s'indigne Patrick Costa, ambulancier du Samu et délégué FO. Il y avait parmi nous un jeune médecin qui n'avait que six mois de maison, qui a vécu l'horreur et qui est oublié. C'est inacceptable, incompréhensible!" Et un médecin de dénoncer "la liste du copinage". Les représentants de FO avaient pourtant mis en garde Marisol Touraine, qui les avait reçus après l'attentat : "On lui a dit que le personnel avait besoin de reconnaissance. Aujourd'hui, encore une fois, le personnel est méprisé!", lance Michel Fuentes. Aujourd'hui, ils demandent à ce que cette injustice soit réparée. FO a écrit au directeur général du CHU avec copie au président de la République, au préfet, au président du conseil de surveillance du CHU, au président du conseil départemental et au président de la commission médicale d'établissement sur cette affaire qui fait grand bruit au CHU. Pour l'instant, tout le monde se renvoit la balle. [avec nicematin.com]
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