Hausse des infections à méningocoque B après les confinements au Royaume-Uni

Une étude britannique montre une augmentation des infections invasives à méningocoques B après la levée des restrictions sanitaires. Cet accroissement fait suite à une baisse observée au moment des confinements de 2020 et 2021, aboutissant à une moyenne de 8 cas par mois entre avril 2020 et avril 2021 contre 45 cas entre avril 2018 et avril 2019. 

Les auteurs ont confirmé une hausse de l’incidence à partir de septembre 2021 alors que les restrictions sanitaires avaient été arrêtées en juillet précédent.  

Plus précisément, entre 1er septembre au 30 novembre, 53 cas d’infections invasives à méningocoque ont été diagnostiqués dont 47 dus au méningocoque B (88,7%). Les infections du sérogroupe W étaient à un niveau plus faible qu’au cours de la période pré-pandémique : 5,7% des cas, contre 21,8% au cours de la période correspondante en 2019. Et aucune infection liée au méningocoque Y ou C n’a été enregistrée.  

La hausse est majeure pour le sérogroupe B chez les adolescents et jeunes adultes, atteignant des taux qui dépassent ceux pré-pandémiques. Elle est particulièrement marquée en novembre 2021. Ainsi, au cours de la période, 41,5% des cas d’infections à méningocoques sont survenus chez les 15-19 ans, contre 11,8% et 14,3% au cours de la même période en 2018 et 2019, respectivement. Et parmi les cas survenant chez les jeunes de 15 à 24 ans, il y avait une part très importante (22/26, 84,6%) d’étudiants universitaires.  

Pour les auteurs, ce phénomène est lié au fait que les adolescents anglais sont bien vaccinés par les vaccins ACYW. En revanche, il y avait une faible immunité contre le sérogroupe B car dans ce pays, seuls les nourrissons sont vaccinés ; et il y a eu une forte transmission de ce virus après les restrictions surtout chez les étudiants à l’université.