La fibrose systémique néphrogénique est associée à une exposition à l’administration de produits de contraste à base de gadolinium administrés au cours des imageries par résonance magnétique et des angiographies, elle n’a pas de traitement. L’utilisation de ces agents s’est généralisée mais du fait de ces pathologies, en 2007, la FDA a émis une alerte à propos de l’utilisation de ces agents. Deux variables importantes augmentent le risque de cette fibrose systémique néphrogénique : d’une part, le degré de stabilité de la liaison du gadolinium à son ligand chélateur et, d’autre part, le degré d’atteinte rénale du patient à qui est injecté le produit. De nouveaux produits de contraste contenant du gadolinium ont maintenant une stabilité supérieure en comparaison des plus anciens et devraient donc diminuer ce risque. Cependant les études le prouvant sont peu nombreuses. Cela a amené une équipe américaine à faire une revue systématique publiée dans Ann Intern Med où toutes les études contrôlées, randomisées, les études de cohorte et les études cas-témoins qui ont évalué la survenue de la fibrose systémique néphrogénique après exposition aux produits de contraste contenant du gadolinium ont été analysées. Sur 32 études incluses, 20 ont permis d’évaluer le risque de fibrose systémique néphrogénique après exposition aux nouveaux produits de contraste et 12 permettaient de comparer ce risque entre les produits de contraste anciens et les produits de contraste plus récents. Sur les 83 291 patients exposés aux nouveaux produits de contraste contenant du gadolinium, aucun cas de fibrose systémique néphrogénique n’a été observé. Parmi les 12 études portant sur 118 844 cas permettant une comparaison entre les nouveaux et les anciens produits de contraste, 37 fibroses systémiques néphrogéniques se sont développées après exposition aux produits de contraste les plus anciens (0.0001 à 0.0523 cas) et 4 sont survenues après exposition aux produits de contraste les plus récents (0.0018 à 0.0204 cas). Les données étaient très limitées pour ce qui concernait les patients ayant une insuffisance rénale aiguë ou ceux qui étaient à risque d’insuffisance rénale chronique. L’hétérogénéité des études n’a pas permis la méta-analyse et le risque de biais est important dans la plupart des études du fait d’une exposition inadéquate et de problèmes d’évaluation des complications. En conclusion, la fibrose systémique néphrogénique semble très rare après exposition aux produits de contraste à base de gadolinium les plus récents mais malheureusement les données sont trop parcellaires chez les patients ayant une insuffisance rénale ou chez ceux ayant des facteurs de risque d’insuffisance rénale chronique pour conclure sur la sécurité de ces produits dans ces populations.
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