L’espérance de vie en bonne santé ne progresse pas en France

Contrairement aux tendances observées aux Etats-Unis, les Français vivent de plus en plus longtemps, mais ce gain n’est pas associé à des années de vie en bonne santé. C’est ce qui ressort des derniers chiffres publiés le 16 janvier par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).

Ainsi, en 2016, l’espérance de vie à la nais­sance continue d’augmenter : elle atteint 85,3 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes, contre respectivement 85,1 et 79,0 en 2015. L’écart se restreint légèrement entre hommes et femmes : entre 2006 et 2016, l’espérance de vie des hommes a progressé de 2,2 années contre 1,2 pour les femmes. En revanche, l’espérance de vie en bonne santé à la naissance n’a pas évolué depuis 10 ans. Elle s’élève à 64,1 ans pour les femmes et 62,7 ans pour les hommes en 2016. « La part des années vécues sans incapacité au sein de l’espérance de vie est stable elle aussi, autour de 80 % pour les hommes et de 75 % pour les femmes » précise la Drees. Parallèlement, l’espérance de vie en bonne santé à 65 ans, qui s’établit à 10,5 ans pour les femmes et 9,4 ans pour les hommes, a augmenté au cours de cette période : de respectivement +0,9 an et +0,8 an. Comparé aux autres pays européens, la France se situait, en 2015, au-dessus de la moyenne européenne pour l’espérance de vie en bonne santé des femmes (64,4 ans contre 63,2 ans), ce qui la classe au 5e rang européen. En revanche, elle n’était qu’au 10^ème rang pour les hommes (62,6 contre 62,5 ans pour la moyenne européenne). Et pour l’es­pérance de vie à la naissance, celle des femmes fran­çaises était plus longue (85,3 ans contre 83,1 ans dans l’union européenne), se situant ainsi au 2e rang derrière l’Espagne, tandis que la situa­tion était moins favorable pour les hommes qui occupent le 10e rang (79,3 ans contre 77,7 ans dans l’union européenne).