Arrêts de travail : un généraliste mis sous accord préalable poursuit sa CPAM en justice
Trop, c'est trop. Déjà prié en 2017 puis en 2020 de réduire ses prescriptions d'arrêt de travail de 10 et 15%, le Dr Dominique Vacherie vient d'écoper cette fois d'une mise sous accord préalable : depuis le 1er février et jusqu'au 31 mai, ce généraliste doit transmettre l'ensemble de ses prescriptions d'arrêt afin que le médecin-conseil de la CPAM valide le versement des indemnités journalières. Depuis le début du mois dernier, sur les 100 arrêts prescrits, aucun n'a été contesté…
Dans les colonnes de Sud-Ouest, Dominique Vacherie pointe une décision "bêtement comptable" à laquelle la commission des pénalités financières du département s'était pourtant opposée. Si le généraliste reconnaît qu'il prescrit beaucoup d'arrêts (45% de trop d'après la caisse), il met en avant sa patientèle "trois fois plus grosse" que la moyenne de ses confrères, "avec beaucoup d'actifs".
Dénonçant un "matraquage administratif" et évoquant "un généraliste bashing", le praticien a décidé de contre-attaquer en poursuivant la CPAM 47 devant le tribunal administratif afin de contester sa MSAP.
Contacté par le quotidien local, le directeur de la CPAM maintient que, grosse patientèle active ou non, le profil du Dr Vacherie est "atypique". "Je comprends que les médecins le vivent comme une sanction, mais l'Etat a demandé de faire baisser le nombre d'arrêts maladie. On cible les médecins qui semblent déviants."
[avec Sud-Ouest]
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