Les spécialités à base de nimésulide (Nexen et génériques) sont désormais contre indiquées dans le traitement symptomatique de l’arthrose douloureuse, a annoncé le 12 juin l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm). Elles sont indiquées uniquement dans le traitement de la douleur aigue et des dysménorrhées, et en seconde intention. Cette décision fait suite à une réévaluation du rapport bénéfice risque de cet anti-inflammatoire, au niveau européen, qui avait été demandée en janvier 2010, en raison d’effets indésirables hépatiques graves.Le Comité des médicaments à usage humain (Chmp)a conclu que la toxicité gastro-intestinale du nimésulide était comparable à celle d’autres Ains. Cependant, ce produit était "associé à un risque d’hépatotoxicité accrue avec une efficacité similaire aux autres Ains disponibles". En outre, "le risque de troubles hépatiques augmente lors de l’utilisation prolongée du nimésulide, ce qui est susceptible d’être le cas dans les pathologies chroniques, telle que l’arthrose". Le CHMP considère donc que "le risque était supérieur au bénéfice dans le traitement symptomatique de l’arthrose douloureuse et a donc supprimé cette indication" rapporte l’Ansm. L’utilisation du nimésulide est donc désormais réservée aux traitements de courte durée (15 jours), c’est-à-dire au traitement de la douleur aiguë et de la dysménorrhée primaire, et ne doit être prescrit qu’en traitement de deuxième intention.
La sélection de la rédaction