Cancer du col de l'utérus : le test HPV recommandé en première intention chez les plus de 30 ans
La Haute Autorité de Santé (HAS) a décidé de revoir les modalités de dépistage du cancer du col utérin ; les anciennes recommandations sur ce thème datant de 2010. Dans la nouvelle mouture, qui vient d’être publiée, l’autorité sanitaire préconise l’utilisation du test HPV, un examen réalisé à partir d’un prélèvement cervico-utérin et qui recherche la présence d’ADN de virus HPV à haut risque chez les femmes. Cette évolution du dépistage était nécessaire du fait que le cancer du col représente encore actuellement 3000 nouveaux cas et est à l’origine de 1000 décès chaque année en France. En outre, le taux de couverture de la population cible est faible, de l’ordre de 60%. Toutes les femmes de 25 à 65 ans qu'elles soient vaccinées ou non, sont concernées. Le changement majeur concerne les femmes de plus de 30 ans. Dans cette population en effet, la HAS considère que le test HPV est "nettement plus efficace [que l’examen cytologique par frottis] pour réduire l'incidence du cancer du col de l'utérus". Le test HPV est donc recommandé en 1ère intention, en remplacement de l’examen cytologique dans cette catégorie d’âge. Et, en cas de test négatif, le recours au test HPV permet d'allonger l'intervalle entre deux dépistages qui passe désormais à 5 ans (contre 3 actuellement). Et après un test positif, un examen cytologique réflexe doit être réalisé, complété éventuellement par une colposcopie en cas d’anomalies. En revanche, chez les moins de 30 ans, le test HPV n’est pas recommandé car il existe trop d’infections à HPV transitoires.
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