Une équipe italienne rapporte dans le J Clin Endocrinol Metab la survenue d’une thyroïdite subaiguë chez une jeune femme de 18 ans présentant une fièvre, une douleur cervicale irradiant à la mâchoire et des palpitations, le tout survenant 15 jours après une PCR positive pour SARS-CoV-2. L’infection à COVID19 avait été peu sévère et la patiente avait complètement récupéré en quelques jours. A l’examen clinique, la patiente présentait une tachycardie avec une thyroïde douloureuse et augmentée de volume à la palpation. La T4 et la T3 libres étaient élevées, la TSH indétectable et les marqueurs d’inflammation élevés. A l’échographie, la thyroïde présentait des zones hypoéchogènes bilatérales et diffuses. Un mois plus tôt, la fonction thyroïdienne et l’imagerie avaient été analysées et s’étaient avérées strictement normales. Le diagnostic de thyroïdite subaiguë a donc été posé et la patiente a démarré un traitement par prednisone permettant la disparition de la douleur et de la fièvre en 2 jours et du reste des symptômes en une semaine. Après 40 jours, la fonction thyroïdienne et les marqueurs d’inflammation se sont normalisés.
Il s’agit donc d’un cas de thyroïdite subaiguë à l’occasion d’une infection par SARS-CoV-2 dont les caractéristiques sont tout à fait comparables à celles des thyroïdites subaiguës « habituelles ».
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