Covid-19 : environ un quart de formes asymptomatiques

08/07/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie

De nouvelles données de Santé Publique France confirment l’importance des formes asymptomatiques de Covid-19, mais aussi leur rôle majeur dans la dissémination de l’infection. Les auteurs de ce document ont effectué une « recherche sélective rapide et non exhaustive des données disponibles dans la littérature au 2 juin 2020 », et en ont sorti une « synthèse rapide ». Ils ont ainsi pu établir que près d’un quart des infections par le Sars-CoV-2 resteraient asymptomatiques. Si, au début de la pandémie, les données chinoises montraient des taux faibles de formes asymptomatiques (1,2% dans une étude sur 72 314 patients), « aujourd’hui, un ensemble d’études que nous listons dans le tableau montrent que la part d’infections asymptomatiques est bien plus importante et hautement variable » explique Santé Publique France. Les auteurs ont retenu 5 études pour l'estimation de la proportion globale de formes asymptomatiques : l'étude sur le navire de croisière Diamond Princess, une sur des rapatriés japonais de Wuhan, une étude de dépistage dans le village italien de Vò, une étude sur les marins du porte-avions Charles de Gaulle, et une sur des résidents d'une maison de retraite de l'état de Washington. La synthèse des estimations a permis d’établir à 24,3 % cette proportion avec un intervalle de crédibilité large de [2,7; 61,8].   Les auteurs montrent par ailleurs qu’environ 50 % des transmissions surviennent durant la phase pré-symptomatique du patient source. Diverses données, à la fois cliniques et biologiques ont tout d’abord mis en évidence la possibilité d’une transmission virale avant l’apparition des symptômes. En outre, plusieurs études de paires infectant-infecté, et une méta-analyse, « fournissent désormais une estimation convergente de la part des transmissions durant la phase pré-symptomatique autour de 50 % » affirment les auteurs de la Santé Publique France. La période de contagiosité serait maximale de 2 à 3 jours avant, et jusqu’à 8 jours après le début de symptômes.

Les auteurs concluent que « la transmission en phase pré-symptomatique est avérée et semble importante peu avant (et encore quelques jours après) l’apparition des signes » ; ce qui justifie les mesures de distanciation et de port du masque généralisées, mais aussi l’identification des contacts lors « des évènements potentiels de transmission dans les 2 à 3 jours avant l’apparition des signes chez un cas ».

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