Tests salivaires : des conditions précises

21/09/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Les tests salivaires de diagnostic du Covid, pour lesquels la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de rendre un avis favorable dans certaines conditions, visent deux objectifs :  faciliter les prélèvements (pour le patient et le préleveur), et réduire les risques de contamination du personnel soignant.

Le prélèvement salivaire est ainsi moins douloureux que le naso-pharyngé. Toutefois, le prélèvement salivaire apparait « un peu moins sensible » que le prélèvement nasopharyngé pour détecter le virus. Et pour les personnes asymptomatiques, ils sont « très peu performants » résume la HAS. En conséquence, l’agence sanitaire a décidé de n’autoriser leur déploiement et leur remboursement que chez les sujets symptomatiques dont les symptômes sont apparus depuis moins de sept jours, non hospitalisées. En revanche, chez les sujets asymptomatiques, elle ne les recommande pas.

Le prélèvement salivaire est réalisé par crachat simple, par crachat bronchique ou par pipetage de la salive. Il serait donc utile pour des populations comme les enfants, les personnes âgées, ou les personnes présentant des troubles psychiatriques, qui acceptent plus difficilement la voie naso-pharyngée. Le test consiste ensuite en une amplification par RT-PCR pour le diagnostic de l’infection. La décision de la HAS repose notamment sur les résultats préliminaires de l’étude Covisal, qui a révélé de très faibles performances du test sur les personnes asymptomatiques : 3 cas sur 4 n’étaient pas détectés. Chez les sujets symptomatiques, la baisse de sensibilité mise en évidence « peut être compensée par un nombre accru de tests réalisés ou relativisée par l’acceptabilité du test » considère la HAS. L’agence doit, par ailleurs, rendre prochainement un avis sur les tests antigéniques, autre voie d’amélioration visant à fluidifier les dépistages.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
4 débatteurs en ligne4 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5