Covid : la HAS précise la place des 3 tests diagnostiques désormais autorisés

28/09/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Une semaine après avoir approuvé les tests salivaires, la Haute Autorité de santé (HAS) a donné son feu vert aux tests antigéniques pour le diagnostic d’infection au Sars-CoV-2, mais uniquement chez les patients symptomatiques. Plus rapides que les tests RT-PCR, ils sont susceptibles de désengorger les laboratoires en réduisant les délais pour faire un test et recevoir les résultats.

A la différence des test PCR, les tests antigéniques ne recherchent non pas le matériel génétique, mais une protéine du virus. La technique d’analyse est plus simple et beaucoup plus rapide puisque les résultats sont rendus en 15 à 30 minutes. Les tests antigéniques ont donc l’avantage de pouvoir être déployés en dehors des laboratoires (pharmacie, cabinet médical, etc.), en test rapide d’orientation diagnostique (Trod). Ils se font sur prélèvement nasopharyngé. En revanche, ils apparaissent un peu moins sensibles que les tests RT-PCR. Mais pour la HAS, "cette perte de sensibilité peut être compensée par leur impact sur les délais". Elle précise que pour être utilisé en alternative aux tests RT-PCR, le test utilisé doit présenter une sensibilité clinique supérieure ou égale à 80 % et une spécificité clinique supérieure ou égale à 99%. En conséquence, la HAS se prononce pour l’utilisation des tests antigéniques et leur remboursement par l’Assurance maladie en utilisation diagnostique, c’est-à-dire chez les patients symptomatiques. Mais ils ne sont pour le moment pas recommandés en dépistage chez les personnes asymptomatique, du fait de l’absence de données dans ce contexte. Le tests RT-PCR par prélèvement nasopharyngés demeurent la référence. Cependant, en cas d’impossibilité ou de contre-indication à ce type de prélèvement, la HAS a autorisé, dans son avis du 18 septembre, les tests salivaires, mais uniquement pour les sujets symptomatiques. En outre, pour les patients asymptomatiques, l’agence vient d’autoriser une alternative : le prélèvement oro-pharyngé (écouvillon introduit au fond de la gorge par voie orale), qui montre des performances jugées "acceptables". Il faudra prendre en compte, pour ce nouveau type de prélèvement du réflexe nauséeux. La HAS a recommandé le remboursement de ce type de test PCR dans les indications de dépistage ou de détection des cas contact pour les patients asymptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé se révèle impossible ou difficile.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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