Covid : appel à lever le doute sur la vaccination des personnes diabétiques
Pour ces 2 associations, en effet, la nouvelle liste de patients prioritaires pouvant bénéficier sous réserve de prescription médicale, de la vaccination depuis le 18 janvier (en plus des personnes de plus de 75 ans), pose question. « Cette nouvelle liste, bienvenue compte-tenu du peu de doses de vaccins disponibles au regard du contexte sanitaire aggravé par l’arrivée sur le territoire français de nouveaux variants plus contagieux, manque cependant de clarté pour ce qui concerne les personnes atteintes de diabète qui ne sont qu’indirectement citées au titre des « polypathologies » ou pathologies multiples » explique ainsi les associations dans un communiqué daté du 21 janvier. Le terme de « polypathologie » est ici ambigu, car les personnes diabétiques atteintes de complications, - et donc caractérisées par une polypathologie - ne figurent qu’indirectement et non précisément sur la liste édictée par le Professeur Alain Fisher. « Cela porte préjudice à leur accès rapide au vaccin : ni eux, ni leurs soignants ne savent s’ils ont réellement la possibilité d’être vaccinés dès aujourd’hui » regrettent les spécialistes. Pourtant le diabète est largement reconnu comme un facteur de risque de forme grave de Covid. D’ailleurs, les personnes diabétiques ont pu bénéficier du dispositif d’activité partielle depuis le début de l’épidémie.
La Fédération Française des Diabétiques et la Société Francophone du Diabète enjoignent donc le gouvernement à mieux communiquer sur sa ligne « être atteints de polypathologies chroniques, selon le critère suivant : au moins deux insuffisances d’organes » et confirmer que les personnes diabétiques, avec une autre pathologie chronique, peuvent être vaccinées dès aujourd’hui. Elles se prononcent aussi pour la vaccination des professionnels de santé en contact répété avec les personnes diabétiques, quel que soit leur âge. Enfin, elles demandent au gouvernement de « garantir l’accès rapide et sécurisé aux vaccins ayant fait leur preuve d’efficacité, permettre à d’autres professionnels de santé de vacciner pour augmenter les capacités de vaccination et la rendre accessibles aux personnes ne pouvant se déplacer, être transparent sur le nombre de doses disponibles et injectées, et permettre une mise à jour de la liste des publics prioritaires en fonction de l’évolution du nombre de personnes vaccinées et du nombre de doses disponibles ».
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