Covid : la HAS recommande la suspension du vaccin de Moderna chez les moins de 30 ans
Cette avis fait suite à la publication des dernières données de l’étude Epi-Phare qui ont mis en évidence un risque de myocardite supérieur avec Spikevax comparativement aux autres vaccins dans cette population. Bien que « très rare » et « d’évolution favorable », ce risque de myocardite apparait, en effet, environ 5 fois plus élevé pour le vaccin Spikevax 100 µg comparativement à Comirnaty de Pfizer, chez les 12-29 ans : 131,6 par million de cas pour Moderna versus 26,7 pour Pfizer. Ces données, concordantes avec des études américaines montrent que ces myocardites surviennent principalement dans les 7 jours suivant la vaccination, le plus souvent après la seconde dose, et chez des hommes de moins de 30 ans. En outre les données concernant l’utilisation de Spikevax en demi-dose, sont pour le moment insuffisantes. C’est pourquoi la HAS a décidé recommander le recours au vaccin Comirnaty qu’il s’agisse de primo vaccination ou du rappel pour les moins de 30 ans. En revanche, au-delà de cette limite d’âge, Spikevax est recommandé en primovaccination ou dose de rappel, et ce d’autant plus que son efficacité semble « légèrement meilleure » que celle conférée par Comirnaty.
La HAS ne recommande pas, en l’état actuel des connaissances, de rappel vaccinal pour la population générale « compte tenu des données encore limitées sur les conséquences d’un déclin de l’efficacité au cours du temps chez les jeunes adultes et sur l’effet d’un rappel sur la transmission », « même s’il est probable que celui-ci soit nécessaire ultérieurement ». Elle attend les résultats des travaux de modélisation de l’Institut Pasteur.
Par ailleurs, elle devrait rendre un avis prochainement sur la démarche préventive globale des populations sévèrement immunodéprimées à très haut risque de forme sévère de Covid-19. Enfin, dans le contexte actuel de reprise épidémique, elle rappelle l’importance de la vaccination contre la grippe saisonnière, et du maintien des gestes barrières.
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Michel Rivoal
Non
1) Une statistique. Environs 60 000 généralistes libéraux en France pour 101 départements donc 600 par département. Une dizaine de... Lire plus
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