Economies sur les médicaments anciens indispensables : l’Académie sonne l’alarme

08/10/2020 Par Marielle Ammouche
Médicaments
L’Académie nationale de pharmacie monte au créneau concernant une mesure d’économie du PLFSS, qui prévoit une baisse de prix des médicaments anciens indispensables, pour atteindre un objectif de 640 millions d'euros d’économies en 2021.
 

En effet, pour l’Académie de pharmacie, cette mesure serait « désastreuse à tous les niveaux», à la fois inutile et dangereuse pour les patients, car elle risque d’entrainer des ruptures de stocks du fait que les médicaments anciens sont déjà peu chers, et que les industriels risquent donc de ne plus les produire. « Cette mesure est injustifiée du point de vue des patients dans la mesure où, en pénalisant les médicaments indispensables anciens aux coûts très bas, elle risque d’augmenter encore le nombre de médicaments indisponibles en pharmacie » explique l’Institution dans un communiqué. Or les pénuries et ruptures de stocks de médicaments, qui sont en augmentation « exponentielle » depuis 10 ans (+ de 1 400 en 2019) », sont, au contraire, génératrices de dépenses supplémentaires. « C’est justement le manque de disponibilité de ces médicaments anciens indispensables qui génère des surcoûts, directs ou indirects, très élevés » souligne l’Académie de pharmacie.  A cela plusieurs raisons, qui sont d’autant plus marquantes, en cette période de pandémie : la difficulté de négocier les prix de produits importés en urgence ; un alourdissement de la charge de travail des professionnels de santé, tout spécialement à l’hôpital, pour gérer ces ruptures ou en atténuer l’impact par des traitements de substitution ; un risque d’erreurs augmenté (médicaments étiquetés en langue étrangère, changements de molécules ou de présentation…); une délocalisation des productions en Asie.

L'Académie nationale de Pharmacie alerte donc sur les conséquences « de toute mesure visant à baisser le prix des médicaments anciens indispensables, qui donnerait à l’industrie de bonnes raisons de ne pas en produire à perte, au détriment des patients obligés de recourir à des traitements inadaptés, souvent

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2