L’Aflar (Association de lutte anti-rhumatismale) et le Collège Français des Médecins Rhumatologues demandent officiellement à Emmanuel Macron d’annuler la décision de dérembourser les injections d’acide hyaluronique dans l’arthrose du genou.
Dans une lettre ouverte envoyée aujourd’hui, le 7 septembre 2017, le Dr Laurent Grange, président de l’Aflar, et le Dr Pierre Monod, qui préside le Collège Français des Médecins Rhumatologues, interpellent le Président de la République, Emmanuel Macron. Ils expriment "leur profonde inquiétude sur le projet imminent de déremboursement total et définitif des dispositifs d’acide hyaluronique injectable dans l’arthrose". La décision que s’apprête à prendre la nouvelle Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn est la poursuite de l’action engagée par l’ancienne ministre, Marisol Touraine, qui avait enclenché le processus le 28 mars dernier avec la signature de l’arrêté de déremboursement. "Cette multiplicité de décisions hasardeuses et désastreuses pour des millions de patients arthrosiques", consterne l’Aflar et le Collège Français des Médecins Rhumatologues qui ne comprennent pas cet acharnement des pouvoirs publics alors que plusieurs publications récentes attestent de l’efficacité et de la bonne tolérance de ces traitements. Ces données justifient selon eux "le maintien d’un remboursement pour un traitement dont l’effet est certes modéré, mais bien réel et qui reste, celui qui offre le meilleur rapport bénéfice-risque dans cette maladie : supérieur à celui des antalgiques et à celui des anti-inflammatoires". Pour l’Aflar, ce déremboursement a deux conséquences : priver les patients les plus défavorisés d’accéder aux soins : 85 % des patients avec un revenu inférieur à 1 000 € rencontrent des problèmes d'accès aux soins de l'arthrose ; reporter les prescriptions vers des traitements plus dangereux, plus coûteux pour l’assurance maladie et pas plus efficaces. Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait pourtant indiqué qu’il n’y aurait pas de déremboursement de produits de santé utiles pendant les 5 années de son mandat. L’Aflar et le Collège Français des Médecins Rhumatologues espèrent donc inverser le processus de déremboursement.
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