Dans le cadre du suivi d’une cohorte de patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR), des médecins du Brigham and Women’s Hospital (Boston, Etats-Unis) ont pu montrer que l’activité de la maladie pouvait être favorablement influencée par la consommation régulière de poisson.
Dans cette étude, l’activité de la maladie est appréciée à l’aide de deux critères: d’une part le score DAS 28, d’autre part le taux de CRP. Le score DAS 28 est un critère validé de mesure d’activité de la PR établi à partir d’une analyse statistique multivariée. Le DAS 28 tient compte de l’évaluation de la douleur et du nombre de synovites sur les 28 sites articulaires proposés par l’EULAR, de la valeur de la vitesse de sédimentation et de l’appréciation globale du patient sur une échelle visuelle analogique. Au démarrage de l’étude, le score médian était de 3.5 (de 2.9 à 4.3). En analysant les habitudes alimentaires des 176 patients inclus dans cette cohorte, les auteurs ont pu constater que ceux dont la consommation de poisson était égale ou supérieure à deux portions hebdomadaires avaient un score d’activité de la maladie inférieur à celui des patients qui ne consommaient que plus rarement du poisson. Ainsi, entre les patients dont la consommation de poisson était rare et ceux dont la consommation était fréquente, la différence de score d’activité était de 0.49. Et pour chaque ration hebdomadaire supplémentaire, le score diminuait de 0.18 (IC 95% = -0.35 à -0.004). La consommation régulière de poisson est l’une des caractéristiques du régime méditerranéen connu pour ses vertus au plan cardiovasculaire. Il aurait également des vertus anti-inflammatoires s’exprimant notamment chez des patients souffrant de PR comme en témoigne cette étude.
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