Afin d’évaluer les effets de la vaccination en termes d’hospitalisation et de décès liés au Covid-19 en Martinique et en Guadeloupe, le collectif Covid Urgence Outremer, constitué de 22 scientifiques et médecins hospitaliers et libéraux, a suivi deux panels de vaccinés, sur la période du 1er janvier au 31 août 2021 : le premier constitué de 73.401 personnes vaccinées et domiciliées en Guadeloupe, le second de 68.135 Martiniquais également vaccinés. Ces personnes ont été comparées "au même nombre de personnes non vaccinées, de même âge, de même sexe et ayant un profil de comorbidité similaire", explique le collectif dans un communiqué publié sur son site le 3 décembre. Les résultats parlent d’eux-mêmes : En Martinique, ils ont observé une réduction de 91% du risque d’hospitalisation et une réduction de 93% du risque de décès. "Cela voudrait dire que la vaccination [contre le Covid-19] aurait pu éviter 2264 hospitalisations et 511 décès", concluent les experts. En Guadeloupe, la réduction du risque d’hospitalisation est similaire (90%) et identique concernant les décès (93%). "La vaccination aurait pu éviter 1229 hospitalisations et 339 décès", ajoutent-ils, constatant l’efficacité en vie réelle de la vaccination.
Alors que la Martinique et la Guadeloupe sont le théâtre d’intenses mouvements de contestation contre l’obligation vaccinale depuis plusieurs semaines (avec des barrages, saccages, voire des agressions de soignants et de forces de l’ordre…), le collectif appelle les responsables politiques et les syndicalistes à "lancer urgemment une politique volontariste de vaccination". A ce jour, en effet, moins de la moitié de la population dans les deux îles possède un schéma vaccinal complet. Sur la période du 15 juillet au 14 septembre 2021, les épidémiologistes des CHU de Guadeloupe rapportent 361 décès liés au Covid, et 550 patients en Martinique. Les médecins et scientifiques du collectif exhortent ainsi les citoyens à recevoir leurs doses afin d’"éviter le cauchemar que de nombreuses familles ont vécu durant mois de juillet, d’août et de septembre 2021" lors de la 4e vague épidémique, particulièrement sévère.
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