Situation toujours compliquée au CHU de Guadeloupe. Alors que depuis deux semaines, les autorités sanitaires dénoncent des actions de sabotages et des “actes malveillants” au sein de l’établissement de santé de l’île, les soignants, eux, refusent toujours l’obligation vaccinale contre le Covid-19. Sur place, environ 600 professionnels de santé non-vaccinés ont été suspendus sur 3.300 agents en poste, mais des régularisations ont lieu "chaque jour".
Ce mercredi 3 novembre, la direction du CHU de Guadeloupe a dénoncé un “taux d’absentéisme massif”. Selon elle, ce taux "avoisine dans certains services soignants 30%" avec des arrêts de travail qui se multiplient depuis quelques jours. Le centre hospitalier guadeloupéen souligne toutefois "un taux de conformité de plus de 80% aux obligations vaccinales" des personnels de l'établissement, contre 30% mi-septembre.
"Le nombre d'arrêts maladie observés depuis le 25 octobre est anormalement élevé en cette période, par comparaison avec les périodes identiques des années passées", a souligné le directeur du CHU, Gérard Cotellon, en décelant un "absentéisme inexplicable autrement que par des arrêts de complaisance". Selon lui, "le CHU est contraint de mutualiser plusieurs services chirurgicaux et médicaux dans le cadre d'un Plan de continuité de ses activités". Il a par ailleurs appelé "tous les professionnels de santé prescripteurs à assumer pleinement leurs responsabilités" et s'est réservé "le droit de saisir le Conseil de l'Ordre des médecins et la Caisse générale de Sécurité sociale de la Guadeloupe de cette situation".
Des propos appuyés par le directeur adjoint du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes, Cédric Zolezzi, qui a ironisé auprès de l'AFP : "C'est très étonnant que tout le monde tombe malade à la même date dans des proportions pareilles." "On peut imaginer des gestes de solidarité ou de protestation quand bien même ces personnes seraient en règle pour ce qui les concerne personnellement."
"Ils ont la monnaie de leur pièce" car "80% des personnes qui ont été se faire vacciner l'ont été sous la contrainte", a pour sa part commenté Gaby Clavier, délégué syndical de l'UTS UGTG au CHU.
[avec AFP]
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