Pour avoir renouvelé des ordonnances, la CPAM lui réclame des milliers d'euros d'indus : un pharmacien en grève de la faim
Une grève de la faim. C’est la seule solution qu’un pharmacien exerçant sur la commune de Neuvéglise-sur-Truyère (Cantal) a trouvé pour alerter sur, selon ses termes, les “règles obsolètes qui ne sont plus tenables” des organismes de Sécurité sociale, qui affecteraient les patients de cette zone frappée par la désertification médicale. La Sécu refuserait en effet, selon le professionnel de santé dont l’histoire est relayée notamment par France 3 et France bleu, la prise en charge dès lors que les ordonnances ne sont pas renouvelées dans les temps. Un non-renouvellement qui ne serait pas le résultat d’une négligence, mais du fait que le département manque de spécialistes, déplore l’officinal.
Une situation qui contraindrait le pharmacien à outrepasser certaines règles, à délivrer des produits de santé (comme un lit anti-escarres, par exemple) sans nouvelle ordonnance. Et ce dans l’intérêt des patients, en vue d’assurer la continuité des soins. Conséquence : les organismes de Sécurité sociale lui réclameraient le montant de ce qui a été délivré au titre que ce n’était pas prescrit initialement sur l’ordonnance. En tout, la Caisse primaire d’Assurance maladie et la Mutualité sociale agricole (MSA) lui demanderaient plusieurs dizaines de milliers d’euros. [Avec France 3 et France Bleu]
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