Charge de travail, agressivité ambiante, relations compliquées avec la hiérarchie ou problèmes financiers… les infirmiers sont épuisés. Dans une enquête récente, l'Ordre des infirmiers souligne que 20% envisagent même de cesser leur activité.
L'Ordre national des infirmiers s'est penché sur l'épuisement professionnel. Selon une enquête menée auprès de 18 600 infirmiers, il apparaît que la charge de travail est le premier facteur de mal-être. Plus d'un quart d'entre eux déclarent travailler régulièrement 7 jours ou plus consécutivement, et 60% déclarent travailler régulièrement 12 heures ou plus par jour. Ces chiffres bondissent quand les seuls libéraux répondent (51% et 79%). Mais d'autres sources de mal être sont aussi pointées. Les infirmiers sont près de 60% à mentionner les violences et l'agressivité ambiante comme important ou très important dans leur épuisement, 45% évoquent leur relation avec la hiérarchie et 50% les problèmes financiers. Plus de 8 répondants sur 10 indiquent se sentir émotionnellement vidés par leur travail et plus de 20% envisagent d'arrêter leur activité. 9% des répondants ont des idées suicidaires. "Conscient de l’ampleur de cet épuisement professionnel et du risque qu’il constitue, l’Ordre national des infirmiers a souhaité valoriser davantage et enrichir son dispositif d’entraide ordinale", indique l'Ordre dans un communiqué. Une plateforme confidentielle et anonyme 24/24 est disponible pour les soignants à ce numéro : 0800 800 854. Les infirmiers pourront bénéficier d'un soutien psychologique ou d'une orientation vers un service hospitalier, voire d'une prise en charge d'urgence. "L’Ordre national des infirmiers invite également les pouvoirs publics à mieux considérer l’épuisement professionnel des soignants et le risque qu’il présente pour les patients. (…) Pour garantir l’avenir de notre système de santé, il faut considérer avec plus d’attention les conditions de travail des soignants, et notamment le rôle à la fois majeur et singulier des infirmiers", rappelle l'Ordre des infirmiers. Lire l'étude en intégralité
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