Ils étaient présents, jeudi 14 mars, lors de la quatrième séance multilatérale de négociations avec la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam) en tant que structures observatrices. Le syndicat ReAGJIR et l'Isnar-IMG*, représentants les jeunes médecins, remplaçants et internes en médecine générale, n'ont toutefois pas eu l'impression que leurs demandes ont été entendues. Dans un communiqué, diffusé ce vendredi 15 mars, les deux organisations expriment "leur mécontentement face à l'absence de prise en compte de leurs propositions spécifiques à destination des jeunes médecins". "Les besoins [de ces praticiens] ne sont pas accessoires", insistent les syndicats.
Communiqué
Convention médicale : les besoins des jeunes médecins ne sont pas accessoires @ReAGJIR et l’@ISNARIMG appellent l’@Assur_Maladie et les syndicats de médecins libéraux potentiels signataires à prendre en compte les attentes des jeunes médecins généralistes pic.twitter.com/9ZGI49t4C8— ReAGJIR (@ReAGJIR) March 15, 2024
Alors qu'il "était question de refondre les aides à l'installation dans une logique de simplification", écrivent ReAGJIR et l'Isnar-IMG, "force est de constater que l'idée semble davantage être de rogner sur leur coût pour financer d'autres mesures". En effet, jeudi, la Cnam a proposé de remplacer les contrats démographiques existants (CAIM, COSCOM, COTRAM, CSTM), dont "le recours est faible" selon la Caisse, par de nouvelles incitations à l'installation et au maintien dans des zones sous-dotées. Parmi elles, la Cnam propose de majorer, pour les primo-installés, le forfait patientèle médecin traitant (FPMT) de 30% pendant deux ans "post installation en ZIP" (Zone d'intervention prioritaire), et de verser une aide ponctuelle de 10 000 euros pour ceux qui iraient en ZIP et de 5 000 euros pour ceux qui s'installeraient en ZAC (Zone d'action complémentaire).
"A la place de la simple majoration de 30%" du FPMT, "ReAGJIR et l'Isnar-IMG demandent que ce forfait soit calculé lors des premières années sur la base de la file active", développe le communiqué. "Ceci permettra de compenser la montée en charge progressive de la patientèle déclarée, et donc de mieux valoriser l'exercice des jeunes installés en début de carrière, notamment dans un contexte de collaboration."
Discuter du statut des remplaçants
Concernant le conventionnement des généralistes remplaçants, les deux organisations rappellent qu'elles ont avancé, dès le début des négociations, "des propositions concrètes afin d'intégrer [ces médecins] à la nouvelle convention médicale" : "Un sujet crucial pour cette catégorie de [praticiens] dont l'exclusion conduit à pérenniser un statut précaire." Actuellement, les médecins remplaçants ne sont, en effet, pas conventionnés. Ils le sont seulement de manière indirecte, via le contrat de travail qui les lie aux praticiens installés qu'ils remplacent.
"Malgré nos sollicitations répétées, la question de la place des remplaçants n'a toujours pas été mise à l'ordre du jours des négociations", alertent ReAGJIR et l'Isnar-IMG, appelant la Cnam et les potentiels syndicats signataires de la convention collective à "prendre en compte [leurs] attentes". Parmi ces dernières, "la création d'un espace 'Amelipro' avec [un] accès plein et entier aux téléservices de l'Assurance maladie pour tous les remplaçants", afin d'intégrer pleinement ces derniers "dans le système de santé et documenter leur activité".
Les deux syndicats demandent également que soit étendue aux remplaçants "l'aide financière complémentaire pour maternité, paternité [ou] adoption, introduite par l'avenant 3 de la convention médicale". Enfin, ils rappellent leur souhait d'une "valorisation financière incitative des médecins remplaçants s'engageant là où les besoins sont les plus criants", citant notamment l'exercice en zones sous-dotées, la participation à la PDSA…
*Le Regroupement autonome des généralistes jeunes Installés et remplaçants et l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale.
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