Professionnels de santé, comment faire garder votre enfant pendant l’épidémie de coronavirus ?
Afin de dégager du temps aux soignants qui luttent pour contrer la propagation du coronavirus, le Gouvernement a mis en place, depuis lundi 16 mars, un service de garde adapté à chaque territoire. D’autres plateformes se mobilisent également pour proposer des solutions de garde. Infirmières, médecins, aides à domicile… Le Gouvernement a mis en place un mode de garde pour les enfants des professionnels prioritaires, en première ligne dans la gestion de l’épidémie. "Le Gouvernement met en place sur le site monenfant.fr un portail pour s'inscrire pour demander une place prioritaire pour son enfant", a déclaré en conférence de presse la secrétaire d'Etat, Christelle Dubos. Les enfants de moins de 3 ans de tous les professionnels de santé libéraux (médecins, infirmières, sages-femmes, ambulanciers, pharmaciens et biologistes), mais aussi des personnels des établissements sociaux et médico-sociaux, et ceux des services de l'Etat chargés de la gestion de l'épidémie, peuvent bénéficier de ces places prioritaires. Réquisitionner des établissements Le site a été ouvert lundi 16 mars dans la soirée. Les soignants peuvent donc d’ores et déjà s’inscrire. “Cela permettra aux préfets de mieux juger des besoins”, précise le ministère de la Santé. Depuis ce week-end, les préfets sont, en effet, chargés de la mise en place des solutions prioritaires et pourront réquisitionner des établissements, a ajouté la secrétaire d’Etat dans un communiqué.
Plusieurs autres initiatives ont également fleuri sur Internet. A l’image de la plateforme enpremiereligne.fr créée, entre autres, par Pierre Le Texier, conseiller en communication. “L'objectif est simple : aider les personnes en première ligne de la lutte contre l'épidémie (soignants, pharmaciens, aides à domicile, personnes assurant l’approvisionnement en médicaments, nourriture, énergie, ...)”, précise-t-il sur les réseaux sociaux. Cette plateforme, présentée comme étant “gratuite, open source, ne gardant pas vos données”, veut mettre en place un service d’entraide “rapide, sûre et facile entre individus”. “Nous ne sommes pas une entreprise, nous voulons uniquement contribuer à notre niveau à la lutte contre le virus. Et quand nous l’aurons vaincu, notre site disparaîtra”, précise Pierre Le Texier.
Avec des amis, nous avons lançé https://t.co/t3HFhBtBdv.
— Pierre Le Texier (@pierre_lt) March 15, 2020
L'objectif est simple : aider les personnes en première ligne de la lutte contre l'épidémie (soignants, pharmaciens, aides à domicile...)
RT pour faire connaître l’initiative #Municipale2020 #COVIDー19
Augmentation des annonces D’autres entreprises ont, elles aussi, emboîté le pas, comme Yoopies qui propose aux équipes des cliniques et hôpitaux privés “une solution pour la garde d'enfants afin de renforcer la mobilisation totale des acteurs de santé”. Elle a notamment lancé un appel à la mobilisation des étudiants, aux éducateurs spécialisés et au personnel de la petite enfance. La plateforme Gens de confiance, qui diffuse notamment des propositions de baby-sitting, note de son côté une nette augmentation du nombre d’annonces sur son site. Elle encourage les personnes disponibles à proposer leur aide à ceux qui sont mobilisés dans la lutte contre le coronavirus. Elle a également mis en place un lien pour que les soignants en recherche de garde puissent s’inscrire plus facilement. Pour rappel, les structures de garde qui accueillent moins de dix enfants peuvent poursuivre leurs activités. De même que les établissements d’accueil du jeune enfant, comme les crèches, rattachés notamment à des établissements de santé avec des groupes de 10 enfants maximum. Sans oublier, bien évidemment, les élans de solidarité entre confrères ou voisins. Retrouvez tous nos articles sur l’épidémie de coronavirus ici.
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus