30 généralistes embauchés, 16.000 patients pris en charge : la "reconquête médicale" de la Saône-et-Loire
Un an après l'ouverture de la première antenne de son Centre de santé départemental, la Saône-et-Loire dresse un premier bilan positif de ce projet "hors norme", auxquels concourent une trentaine de médecins généralistes salariés.
"Plus de 11 000 Saône-et-Loiriens ont retrouvé un généraliste !" exulte le conseil départemental dans un communiqué daté du 14 janvier. Un an après l'ouverture d'une première antenne à Digoin, le premier Centre de santé départemental de France compte désormais quatre centres territoriaux et 9 antennes locales, dans lesquels exercent une trentaine de médecins généralistes et des équipes administratives, tous salariés du département. Les médecins sont rémunérés entre 4500 et 6000 euros net, en fonction de l'expérience, pour 39 heures par semaine.
Mardi prochain, une nouvelle antenne ouvrira à Pierreclos, commune du sud du département qui cherchait un médecin depuis 3 ans. "Dans une semaine, la banderole plantée au milieu des vignes ne sera plus qu'un mauvais souvenir", se réjouit le Département. Un nouveau centre territorial ouvrira par ailleurs à Mâcon, avec 6 médecins, tandis que trois nouvelles antennes sont en cours d'ouverture. A noter la fermeture, en décembre, de l'antenne de Chamforgeuil suite à l'installation d'un médecin généraliste libéral, ce à quoi s'était engagé André Accary, le président du département. "Ce dispositif ne sera pas en concurrence mais en complément des médecins libéraux déjà installés", assurait-il à Egora en juillet 2017. Au total, le Centre de santé départemental, dispositif "hors norme" qui "reste unique" en France, a déjà permis d'accueillir 16 221 patients, d'effectuer 23 235 consultations et d'enregistrer 11 052 déclarations de médecins traitants. Une véritable "reconquête médicale" dans ce département qui ne comptait plus que 110 médecins généralistes pour 100 000 habitants. La collectivité, qui a investi pas moins de 2 millions d'euros la première année, vise l'équilibre d'ici 3 ans. Les communes et les intercommunalités financent quant à eux les locaux. Dans un second temps, le Département se positionnera sur le champ de la télémédecine et l’accueil des carabins, dans le but de les inciter à rester en Saône-et-Loire.
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