L'Ordre des pharmaciens promet des sanctions contre les officinaux qui auraient contrevenu à l'interdiction de vendre ces produits, potentiellement contaminés aux salmonelles. Malgré l'interdiction à la vente, 30 grandes surfaces, 44 pharmacies, 2 crèches, 12 hôpitaux et 3 grossistes ont continué à délivrer les produits Lactalis, dénonce le ministère de l'Economie.
2 500 nouveaux contrôles seront diligentés la semaine prochaine par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), en plus des 2 500 contrôles déjà effectués dans les lieux de distribution du lait infantile Lactalis potentiellement contaminé (magasins, grandes surfaces, pharmacies, hôpitaux, crèches), vient d'informer Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, qui a convoqué à Bercy les dirigeants de Lactalis ce vendredi. Devant le bilan de ce premier contrôle, L’Ordre des pharmaciens a indiqué dans un communiqué le 11 janvier que "des procédures seraient immédiatement engagées s’il s’avérait que certains pharmaciens avaient continué à délivrer des produits incriminés par les rappels". Dans un communiqué en date du 11 janvier, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) invite les pharmaciens à vérifier que tous les lots concernés ont été effectivement retirés. "Le retour des lots, conformément à la directive, doit se faire auprès des grossistes ou être détruit", indique l’USPO, précisant que le dispositif Cyclamed est réservé aux médicaments. Présidente de l’Ordre national des pharmaciens, Carine Wolf-Thal informe que "la filière pharmaceutique s’est immédiatement organisée pour gérer le retrait des produits infantiles et nutritionnels et approvisionner les pharmacies en produits de substitution". Cependant, "s’il s’avérait que certains pharmaciens avaient continué à délivrer des produits incriminés par les rappels, des procédures disciplinaires seraient immédiatement engagées", indique-t-elle. "Par leur manquement, ces quelques pharmaciens mettent en danger la sécurité sanitaire, trahissent la confiance des patients et bafouent l’honneur de la profession. C’est inacceptable ! Je tiens, au nom de la profession, à assurer mon soutien aux familles qui auraient pu en pâtir", s’indigne Carine Wolf-Thal. Intervenant vendredi matin sur Europe 1, Agnès Buzyn a estimé qu'il y aurait "des suites" dans l'affaire Lactalis, notant "les peines graves encourues par certains acteurs", sans les nommer. Elle a jugé "incompréhensible" et "totalement de (leur) responsabilité", le fait que des établissements hospitaliers et des pharmacies d'officines aient enfreint l'interdiction de vente. "Je crains que nous trouvions des choses étonnances chez Lactalis",a-t-elle déclaré par ailleurs, évoquant "une forme de résistance" dans les retraits des lots et notant que le trois rappels successifs avaient "compliqué le traitement" de l'information par les distributeurs. [Avec lemoniteurdespharmacies.fr] et l'AFP]
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