Une enquête administrative a été ouverte par l'Agence régionale de santé en Provence-Alpes-Côte-d'Azur vendredi, après "le décès d'une patiente à son domicile à Aix-en-Provence", le cinquième susceptible d'avoir été causé par la gigantesque panne des numéros d'urgence gérés par Orange. Cette enquête, ouverte en lien avec le Samu des Bouches-du-Rhône, devra déterminer les circonstances exactes de ce décès, survenu dans la nuit de mardi à mercredi, précise l'ARS Paca dans son communiqué. Il s'agit du cinquième décès qui pourrait avoir été provoqué par la panne des numéros d'urgence, après un premier cas relevé dans le Morbihan, un homme âgé de 63 ans, puis en Vendée avec le décès d’un petit garçon de deux ans, ainsi que sur l'île de la Réunion.
Un peu plus tôt, en Haute-Saône, des enquêtes administrative et judiciaire ont été ouvertes après le décès d'un homme de 77 ans. "Une enquête des chefs de recherche des causes de la mort a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Vesoul suite au décès, mercredi à 17h30, d'un homme âge de 77 ans à Thiénans" (Haute-Saône), a indiqué le procureur Emmanuel Dupic. D'après le signalement du SDIS 70, "les proches de la victime ont, semble-t-il, été dans l'impossibilité de joindre les urgences, le 18, mercredi entre 17h00 et 17h15 pendant la panne des réseaux de communication", a précisé le magistrat. Il s’agirait du quatrième décès répertorié suite au dysfonctionnement des services d’Orange. "Il est vraisemblable que le décès d'une personne âgée de 77 ans soit survenu en Haute-Saône dans le contexte de panne nationale des numéros d'urgence", ont appuyé la préfecture de la Haute-Saône et l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté dans un communiqué commun.
Un audit du réseau et des services d’Orange lancé par le Gouvernement
En réaction, le Gouvernement a annoncé vendredi 4 juin un audit du réseau et des services d'Orange. Il s’agira d’un audit "de contrôle de la sécurité et de l'intégrité du réseau et des services d'Orange", a annoncé vendredi le ministère de l'Intérieur, qui a fermé la cellule interministérielle de crise ouverte mercredi. "Une surveillance renforcée restera cependant en place autant que nécessaire", a ajouté le ministère.
Les conclusions de cet audit, piloté par l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi), sont attendues dans un délai de deux mois. Contacté par l'AFP, Orange a indiqué qu'il "collaborera" à cet audit. De son côté, l'opérateur téléphonique Orange a lancé une enquête interne "approfondie", dont les conclusions sont attendues sous sept jours, a annoncé le groupe, dont le PDG Stéphane Richard avait présenté de "vives excuses" aux personnes touchées. Stéphane Richard avait exclu une cyberattaque.
Enfin, l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a réclamé une commission d'enquête parlementaire.
[avec AFP]
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