Les personnels soignants, techniques administratifs et étudiants de quelques dizaines d'hôpitaux publics ne savent pas encore s'ils toucheront 500 ou 1.500 euros au titre de leur mobilisation durant l'épidémie de coronavirus. Le décret paru vendredi octroie en effet le montant maximal de cette "prime exceptionnelle" à tous les personnels hospitaliers (à condition d'avoir travaillé une durée minimum) dans les 40 départements les plus touchés par l'épidémie.
Dans les 61 autres départements, il faudra se contenter de 500 euros, sauf dans ces 79 établissements (dont 19 CHU) qui ont accueilli des malades du Covid-19 et où le directeur "peut relever" cette prime à 1.500 euros "pour les services ou agents impliqués dans la prise en charge de patients contaminés (...) ou mobilisés par les circonstances exceptionnelles d'exercice". Mais il n'y en aura pas pour tout le monde : "Ce dispositif dérogatoire est mis en oeuvre dans la limite de 40% des effectifs physiques", précise l'instruction rédigée par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS). Un quota assorti d'une recommandation aux directeurs d'hôpitaux, invités à présenter aux instances représentatives du personnel (comité technique, commission médicale) "les critères envisagés (...) notamment pour la liste des services éligibles" qui devra être transmise à l'agence régionale de santé.
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus