Véran propose 6 milliards d'euros pour valoriser certains salaires à l'hôpital
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a proposé ce mercredi 24 juin aux syndicats une enveloppe de six milliards d'euros pour revaloriser les salaires des personnels hospitaliers non médicaux. Cette somme inclut une augmentation générale des salaires des agents de la fonction publique hospitalière (hôpitaux, Ehpad...), une refonte des primes, ainsi que des hausses ciblées sur certaines professions, qui pourraient être étendues aux établissements privés.
Selon un projet d'accord présenté lors d'une précédente réunion, vendredi, ces hausses ciblées concerneraient notamment les catégories soignantes (infirmiers, aides-soignants) et médico-techniques (techniciens de laboratoire, manipulateurs radio). Ce document, remis aux syndicats, prévoyait que l'augmentation générale des salaires dans le secteur public entre en vigueur "à compter du 1er juillet" pour le million d'agents du secteur public, qu'ils soient titulaires ou contractuels.
Pour certains syndicats, qui revendiquent au préalable une "revalorisation générale des salaires" d'au moins 300 euros net par mois dans les établissements publics, le compte n'y est toujours pas. Le négociateur de la CGT, Patrick Bourdillon, s'est dit même "très, très, très insatisfait", rapporte Les Echos.
Autre mauvaise surprise, pour les syndicats : le périmètre. Les 6 milliards d'euros envisagés ne comprennent certes ni...
la hausse des investissements hospitaliers, ni les revalorisations des médecins, qui font l'objet de discussions séparées. Mais ils incluent les hôpitaux privés, commerciaux et non-lucratifs.
Cette éventualité de devoir partager une partie de la somme avec le secteur privé, qui ne figurait pas dans le projet d'accord, a donc défavorablement surpris plusieurs participants. "Il faut que le Gouvernement revoie complètement sa copie", estime même une responsable syndicale, pour qui "la pression est sur l'exécutif, qui a une obligation de résultat".
De leur côté, les syndicats de médecins ont quitté la table des négociations après au cours d'une une réunion tenue ce mardi. Ils déplorent une absence de calendrier et de chiffrage concernant leurs rémunérations et réclament une hausse immédiate de 300 euros net mensuel pour les internes et une forte revalorisation de leur grille de salaire, avec un minimum de 5.000 euros net en début de carrière et jusqu'à 10.000 euros en fin de carrière. Une nouvelle réunion a été programmée vendredi.
Après la journée de mobilisation du 16 juin, plusieurs syndicats (CGT, FO, SUD, Unsa) et collectifs de soignants (Inter-Hôpitaux, Inter-Urgences) ont appelé à de nouveaux rassemblements le 30 juin. Une autre mobilisation est aussi envisagée le 14 juillet, sous une forme encore non définie, alors que le Gouvernement a prévu de rendre hommage aux soignants en ce jour de fête nationale.
[Avec lesechos.fr, lefigaro.fr et leparisien.fr]
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