De nouveaux "investissements importants" à venir pour les hôpitaux, annonce Castex
"Des investissements importants seront aussi annoncés dans les prochaines semaines, sans parler de la reprise d'un tiers de la dette hospitalière", a déclaré le Premier ministre au quotidien régional, à la veille d'une visite en Bretagne tout en rappelant qu'un "effort sans précédent" avait déjà été engagé par le Gouvernement au travers du Ségur de la Santé. Dans le contexte de crise sanitaire, l'exécutif s'était déjà porté au chevet du système hospitalier l'été dernier avec le Ségur de la Santé, qui a abouti à une enveloppe de 8,2 milliards d'euros de revalorisation salariale ainsi que 15.000 embauches. A cela s'ajoute la reprise de la dette hospitalière à hauteur de 13 milliards d'euros. "Il ne suffit pas d'acheter des lits chez Ikea pour ouvrir des places en réanimation!" Le Premier ministre s'est agacé de la proposition d'augmenter le nombre de places en réanimation dans les établissements hospitaliers. "Il ne suffit pas d’acheter des lits chez Ikea pour ouvrir des places en réanimation ! Augmenter les capacités hospitalières, c’est avant tout former des anesthésistes et des infirmières spécialisées et c’est cela qui prend du temps. On a pris le mal à la racine en supprimant le numerus clausus, mais il faut dix ans pour former un médecin. Nous avons aussi su presque doubler les places de réanimation en cas de crise aiguë", s'est-il justifié. Interrogé sur la décision du Gouvernement de ne pas confiner, en opposition avec les préconisations du Conseil scientifique, le Premier ministre s'est défendu de vouloir reprendre les commandes. "À aucun moment je n’ai eu le sentiment que la conduite de l’État était dictée par le Conseil scientifique. Leur expertise est très utile mais c’est au politique ensuite de prendre ses responsabilités, sans jamais perdre de vue notre objectif premier, notamment grâce aux données épidémiologiques : la protection de la santé des Français." Louant la solidité du "système français", Jean Castex a toutefois appelé à "rester pragmatique et tirer les leçons d'une crise. Si des réformes doivent être engagées, elles le seront", a-t-il ajouté. [Avec Ouest-France.fr]
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