Après une fausse couche, l’hôpital la renvoie chez elle avec du doliprane : enquête ouverte suite au décès d’une quadragénaire
13 novembre dernier. Une femme de 41 ans fait une fausse couche à son domicile dans la matinée. Elle se rend à l'hôpital de Béziers. D’origine marocaine, cette mère de 4 enfants (âgés de 15, 14, 8 ans et 13 mois) ne parle pas un mot de Français. Elle est alors reçue au service gynécologique. Puis renvoyée chez elle avec un traitement à base de Doliprane, de Spasfon et de Kétum, un anti-inflammatoire. "Ma mère souffrait d'atroces douleurs au ventre. J'étais avec elle. Elle avait du mal à marcher. On nous a demandé de rentrer à la maison vers 16h30", témoigne sa plus grande fille, de 15 ans, à nos confrères de France Bleu Hérault. "Aucun curetage n'a été fait, uniquement une échographie", affirme-t-elle par ailleurs. Dans la soirée, aux alentours de 18 heures, voyant l’état de son épouse se dégrader, le mari de la femme décide de l’emmener à la clinique Champeau afin d’avoir un deuxième. "On a refusé de la recevoir car elle avait été vue à l'hôpital", confie l’aînée de la famille. Retour à l’hôpital où sa mère est placée en observation. La jeune fille reste à ses côtés. "Elle n'arrêtait pas de gémir. Elle avait les lèvres bleues, raconte-t-elle, encore sous le choc. À 5h30 du matin, ses gémissements m'ont réveillé et j'ai vu énormément de sang dans son lit et au sol. J'ai eu très peur et j'ai alerté aussitôt le personnel. Elle était toute bleue, mais encore en vie." Cette dernière a en réalité fait un arrêt cardiaque, indique les soignants aux proches.
La famille envisage de porter plainte, questionnant la prise en charge de leur mère/épouse. "Je n'ai vu personne cette nuit-là venir vérifier si elle allait bien", explique sa fille aînée, selon qui sa mère aurait déjà été victime de 2 fausses couches lorsqu’elle habitait en Espagne. A chaque fois, des curetages avaient été réalisés. Quelle est la cause de sa mort ? Selon un cadre hospitalier souhaitant rester anonyme, le légiste ayant constaté le décès le 14 novembre "aurait émis un obstacle", écrit France Bleu. Une enquête a ainsi été ouverte par le parquet de Béziers. Une autopsie a été effectuée le 18 novembre et d'autres examens médico légaux ont été ordonnés et sont en cours afin de tenter de déterminer les causes et les circonstances de ce décès. [avec France Bleu]
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