"Monsieur le Président de la République, l’état moral, organisationnel et budgétaire de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) est au plus bas. Les personnels sont découragés et beaucoup démissionnent, y compris certains des meilleurs responsables médicaux", écrivaient les signataires en préambule de leur tribune, publié sur Le Monde. Le Pr Agnès Hartemann, chef de service de diabétologie de La Pitié-Salpétrière et co-auteure de ce texte, explique dans les colonnes de Medscape, avoir le sentiment d'être "très peu écoutée". "Avant, toutes les réunions démarraient par un point sur les recettes et les dépenses. Aujourd’hui, elles commencent par un point sur les postes non pourvus et les départs de personnels. Ce qui est le plus marquant ces derniers mois, c’est l’absence d’arrivées. Nous ne recrutons plus. Il est devenu très difficile de trouver des personnels de nuit. Or, aucune solution n’est proposée. Personne ne fait son autocritique sur les raisons de ces départs. Jusqu’à présent, les dirigeants se sont montrés sourds, ne prenant pas la mesure de ce qui se passe".
"Face au désespoir hospitalier, la poursuite de la politique en cours depuis au moins une décennie serait pire que tout. Cette politique a échoué. Nous voulons des réformes profondes qui en prennent le contrepied. La médecine hospitalière doit retrouver son sens et son enthousiasme, assurer le progrès médical et répondre aux besoins des malades. Pour cela, elle doit être réhumanisée", conclut la tribune. Reste à voir si les signataires seront entendus… [Avec medscape.fr et lemonde.fr]
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