Décès d'une patiente aux urgences de Lariboisière : Buzyn élude "le manque de moyens"
Interpellée sur le cas d'une femme retrouvée morte à l'aube aux urgences de l'hôpital Lariboisière (AP-HP) douze heures après son admission, la ministre de la Santé a évoqué un possible "problème de procédure".
Y a-t-il eu défaillance dans la prise en charge de cette patiente quinquagénaire amenée lundi soir par les pompiers à 18h45 et retrouvée morte sur son brancard à 6h20 le lendemain matin ? "Elle est décédée, donc forcément", a répondu mercredi soir la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur France 3. Dans un communiqué, l'AP-HP indique que la patiente a été vue par l'infirmière d'accueil et d'orientation et "enregistrée dans le circuit de prise en charge". Selon Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France, la quinquagénaire n'aurait pas été vue par un médecin. Alors que l'AP-HP et le Parquet ont lancé des enquêtes pour comprendre ce qui a pu se passer ensuite, la ministre de la Santé a appelé à ne pas tirer de conclusions hâtives. "Il ne faut pas forcément mettre ça sur un problème de moyens, c'est aussi peut-être un problème de procédure. Cette femme, visiblement, a été appelée, elle n'a pas répondu, on a considéré qu'elle était partie", a relaté la ministre, soulignant qu'il fallait "vérifier que toutes les procédures mises en œuvre dans les services d'urgences ont bien été respectées". L'Usap CGT et l'Amuf ont néanmoins alerté le Gouvernement sur la surcharge des urgences hospitalières, qui ont enregistré 21 millions de passages en 2016. L'Usap a ainsi rappelé que les urgences de Lariboisière, plus gros service de la capitale avec 300 patients par jour en moyenne, sont fréquemment "en saturation". [avec AFP]
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