Harcèlement sexuel sur des soignantes : cinq plaintes contre un chef de service

29/01/2021 Par Sandy Bonin
Une enquête vise actuellement un chef de service de l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne (Val-d’Oise). Une soignante a déposé plainte en avril dernier pour harcèlement sexuel contre son supérieur hiérarchique. A sa suite, quatre autres femmes de son service ont fait de même.  

  Une première soignante a signalé le comportement du médecin le 7 avril 2020. Elle raconte être passée le voir dans son bureau après le déjeuner pour lui demander de faire de la publicité pour le restaurant qui venait d'offrir le repas aux soignants. "Tu sais, il faut profiter de la vie, c'est important", lui aurait-il dit après lui avoir demandé de fermer la porte du bureau. Il l'invite à ôter son masque, lui propose un verre, puis du chocolat. Elle refuse. "Il faudra qu'on se fasse un restaurant tous les deux, comme ça, je pourrais voir tous tes tatouages", aurait-il ajouté, en tentant de poser sa main sur son bras, entièrement tatoué. Elle recule aussitôt, relate Le Parisien, qui a pu consulter les déclarations de la soignante. "Cela reste entre nous, n'en parle à personne", lui aurait-il dit avant qu'elle parte.  En racontant sa mésaventure à des collègues et découvre qu'elle n'est pas la seule à avoir vécu ce genre de comportement. "Nous sommes six soignantes à avoir subi des faits similaires de la part de ce docteur, dont certains plus explicites", indique-t-elle aux policiers. 

Elle prend soin d'éviter le chef de service le reste de l'après-midi mais apprend que ce dernier a passé la journée à sa recherche. "Les filles m'ont expliqué qu'elles ne l'avaient jamais vu comme ça, il était comme un lion en cage", précise-t-elle. Elle a été en arrêt de travail pendant deux semaines après cela.  Quatre autres soignantes du service ont déposé plainte pour les mêmes motifs à l'encontre de la même personne. Une "enquête administrative interne approfondie" a été menée par l'hôpital après ces dépôts de plainte. Une enquête judiciaire est toujours en cours. "Les mesures conservatoires ont été prises en interne pour protéger les plaignantes et respecter la présomption d'innocence de la personne mise en cause", assure l'hôpital. Pourtant, d'après Le Parisien, deux plaignantes travailleraient toujours sous les ordres de ce médecin.  [Avec leparisien.fr]   

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Nathalie Hanseler Corréard

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