Les fermetures de lits se sont poursuivies dans les établissements de santé publics et privés, qui avaient déjà franchi à la baisse la barre symbolique des 400.000 lits d'hospitalisation complète et 2017, indique la Drees dans un rapport. Au 31 décembre 2018, le secteur hospitalier français compte 3 042 établissements de santé : 1 360 hôpitaux publics, 1 000 cliniques privées et 682 établissements privés à but non lucratif, indique la Drees. Avec 4.195 suppressions supplémentaires en 2018, les hôpitaux et cliniques disposaient exactement de 395.670 lits en fin d'année, soit 73 000 lits de moins qu’en 2003. Cette perte de capacité d'accueil a été en partie compensée par la création de 1.845 places d'hospitalisation partielle (sans nuitée), portant leur nombre à près de 77.300, contre 49 000 en 2003. Ainsi, 17 % des journées d’hospitalisation sont sans nuitée, contre 15 % en 2013 (court et moyen séjour, et psychiatrie). Pour la deuxième année consécutive, le nombre de séjours en hospitalisation complète se replie (-1,3 %, après -0,8 % en 2017).
Ce rééquilibrage illustre le "virage ambulatoire" des soins hospitaliers, avec une nouvelle hausse des hospitalisations partielles (16,1 millions de journées, soit +2%) et un nouveau tassement des hospitalisations complètes (118,2 millions de journées, soit -1%). L’augmentation du nombre de prises en charge hospitalières se poursuit dans toutes les disciplines, sous l’effet du vieillissement de la population et de la hausse du nombre de patients atteints de maladies chroniques ou de polypathologies. En 2018, onze maternités ont fermé leurs portes, le pays comptant désormais 492 de lieux de naissance. Dans un contexte de baisse de la natalité depuis plusieurs années, quelque 500 lits d'obstétrique ont été supprimés (15.400 au total). A l'inverse, la fréquentation des 709 services d'urgences a encore battu des records, avec plus de 21,8 millions de passages, en hausse de 2% sur un an.
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