Obligation vaccinale à l'hôpital : "il n'y aura pas de report, pas d'exceptions"
Si la quatrième vague de Covid a amorcé une lente décrue, "la contribution des hôpitaux publics à la prise en charge de la crise est encore forte", a rappelé Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), lors d'une conférence de presse de rentrée, mardi 7 septembre. De vague en vague, elle s'est même accrue, la part de patients Covid pris en charge à l'hôpital atteignant aujourd'hui les 83%. Et "entre deux vagues, seuls les hôpitaux publics prennent en charge les patients Covid", renchérit le président de la FHF. Une mobilisation exceptionnelle qui a entraîné une "énorme baisse de l'activité" dans le secteur. "La vague de déprogrammations au printemps 2020 ne s'est pas traduite par une accélération équivalente dans les mois qui ont suivi", relève Frédéric Valletoux. Au premier semestre 2021, la baisse de l'activité se chiffre à 6% dans les établissements publics, soit 2.3 millions de séjours en moins par rapport au premier semestre 2019, alors qu'elle a augmenté de 4% dans les Espic et de 2% dans les cliniques. La FHF espère donc que les hôpitaux pourront bénéficier des crédits correspondant à cette sous-exécution de l'Ondam, d'autant que les surcoûts liés au Covid (les tests et les vaccins notamment) ne sont pas compensés par la garantie de financement accordée par le Gouvernement, qui ne couvre que "le minimum". Parce qu'il est urgent d'en finir avec cette crise qui pèse tant sur les hôpitaux, la FHF a milité dès le mois d'octobre 2020 pour l'obligation vaccinale des soignants et a plaidé en juin dernier pour son extension à l'ensemble de la population. A quelques jours de son entrée en vigueur dans les hôpitaux, la FHF se montre à la fois ferme et sereine. "L'obligation vaccinale sera bien mise en œuvre, il n'y aura pas de report, pas d'exception", prévient Amélie Roux, responsable du pôle ressources humaines hospitalières. Si le taux de vaccination (première dose) globale des professionnels de santé en établissements a fortement progressé cet été, atteignant 87% en ce début de mois de septembre, la FHF anticipe des "difficultés localement". Car la moyenne "cache de fortes disparités entre régions, entre établissements, entre catégories professionnelles", explique Amélie Roux. Les non vaccinés devront théoriquement cesser d'exercer dès le 15 septembre (15 octobre pour ceux qui n'auraient encore qu'un schéma vaccinal partiel à cette date), mais des entretiens individuels sont prévus "pour voir ce que l'agent a prévu pour régulariser sa situation", précise la responsable du pôle RH. A ce stade, alors que les données vaccinales remontent peu à peu auprès des directions, la FHF se refuse à croire que les réfractaires soient assez nombreux pour paralyser les établissements, même si des réorganisations de service seront "forcément" à prévoir. "Sur un million d'agents qui travaillent à l'hôpital public, on trouvera toujours quelques centaines, quelques milliers de réfractaires. On sait que certains préparent ça, avec la caisse de résonnance des réseaux sociaux", commente Frédéric Valletoux. "Il n'y a de réponse que la fermeté", insiste-t-il.
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