Patients lavés à l'aide de bouilloires : les urgences d'un hôpital sans eau chaude ni chauffage depuis plus d'un mois

27/12/2022 Par Sandy Bonin
Le personnel soignant des urgences de l'hôpital d'Orsay (Essonne) dénonce des conditions "honteuses" d'accueil des patients. L'établissement subit depuis plus d’un mois une panne de chauffage et d’eau chaude.

  Le 12 novembre dernier, une canalisation des urgences de l'hôpital d'Orsay a explosé, privant le service d'eau chaude et de chauffage. Depuis, les patients ne peuvent plus prendre de douche, les soignants leur proposent de l’eau chauffée avec des bouilloires, faute de gants de toilette ils ont découpé des draps d’opération… "Avec le redoux, on subit moins la panne de chauffage, reconnaît une infirmière dans les colonnes du Parisien. Mais pendant la période où les températures ont beaucoup chuté, les urgences étaient glaciales. On a relevé 12 degrés. En plus, la porte d’entrée est restée cassée plusieurs semaines, ce qui créait des courants d’air… Toutes les semaines, on nous dit que ça sera réparé dans quelques jours, et cela fait plus d’un mois maintenant." Le service souffre aussi de sous effectifs liés aux arrêts maladie causés en partie par le Covid, mais surtout par la grippe. "J’ai honte. Je n’ai pas fait ce métier pour maltraiter les gens. Mais on les reçoit dans de telles conditions que ce n’est plus possible", confie une infirmière au Parisien.

"Nous avons peu d’espoirs de trouver des solutions avant le 2 janvier, explique Cédric Lussiez, directeur du GHNE (groupement hospitalier Nord-Essonne, qui rassemble les hôpitaux de Longjumeau, Orsay et Juvisy-sur-Orge). (…). Nous n’avons réussi à rétablir le chauffage que dans certaines ailes du rez-de-chaussée, comme la réanimation, en dérivant d’autres réseaux. Comme il s’agit de vieilles installations, nous avons beaucoup de mal à trouver les pièces nécessaires. J’ai mobilisé deux ingénieurs sur la question. Il y avait d’ailleurs déjà eu ce genre de problèmes l’an dernier, mais ça ne tient pas car à moins de fermer pendant deux mois pour tout changer, ce qui est impossible, on ne procède qu’à des réparations qui nous font gagner du temps mais qui ne perdurent pas." La direction a installé dix radiateurs d’appoint (plus six en stock) et distribué une trentaine de polaires aux personnels. [Avec leparisien.fr]

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

4 débatteurs en ligne4 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6