Patients lavés à l'aide de bouilloires : les urgences d'un hôpital sans eau chaude ni chauffage depuis plus d'un mois
Le 12 novembre dernier, une canalisation des urgences de l'hôpital d'Orsay a explosé, privant le service d'eau chaude et de chauffage. Depuis, les patients ne peuvent plus prendre de douche, les soignants leur proposent de l’eau chauffée avec des bouilloires, faute de gants de toilette ils ont découpé des draps d’opération… "Avec le redoux, on subit moins la panne de chauffage, reconnaît une infirmière dans les colonnes du Parisien. Mais pendant la période où les températures ont beaucoup chuté, les urgences étaient glaciales. On a relevé 12 degrés. En plus, la porte d’entrée est restée cassée plusieurs semaines, ce qui créait des courants d’air… Toutes les semaines, on nous dit que ça sera réparé dans quelques jours, et cela fait plus d’un mois maintenant." Le service souffre aussi de sous effectifs liés aux arrêts maladie causés en partie par le Covid, mais surtout par la grippe. "J’ai honte. Je n’ai pas fait ce métier pour maltraiter les gens. Mais on les reçoit dans de telles conditions que ce n’est plus possible", confie une infirmière au Parisien.
"Nous avons peu d’espoirs de trouver des solutions avant le 2 janvier, explique Cédric Lussiez, directeur du GHNE (groupement hospitalier Nord-Essonne, qui rassemble les hôpitaux de Longjumeau, Orsay et Juvisy-sur-Orge). (…). Nous n’avons réussi à rétablir le chauffage que dans certaines ailes du rez-de-chaussée, comme la réanimation, en dérivant d’autres réseaux. Comme il s’agit de vieilles installations, nous avons beaucoup de mal à trouver les pièces nécessaires. J’ai mobilisé deux ingénieurs sur la question. Il y avait d’ailleurs déjà eu ce genre de problèmes l’an dernier, mais ça ne tient pas car à moins de fermer pendant deux mois pour tout changer, ce qui est impossible, on ne procède qu’à des réparations qui nous font gagner du temps mais qui ne perdurent pas." La direction a installé dix radiateurs d’appoint (plus six en stock) et distribué une trentaine de polaires aux personnels. [Avec leparisien.fr]
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