Pourquoi 25 médecins urgentistes du CHU de Toulouse menacent de démissionner
Dans un courrier adressé à l'ARS Occitanie et à la direction du CHU de Toulouse, 25 urgentistes annoncent leur intention de démissionner pour dénoncer le manque de moyens. "Nous ne pouvons plus exercer correctement notre travail. Il ne s'agit pas de confort mais d'un minimum de sécurité pour nos patients. Quand on est urgentiste, on aime bien l'adrénaline mais là ce n'est plus de l'adrénaline, c'est dangereux. Nous voulons prendre en charge les patients, pas qu'ils soient en danger", explique à La Dépêche, Julie Oudet, urgentiste au CHU de Toulouse. Les 25 médecins démissionnaires, déplorent le retrait des moyens promis avant la crise du Covid-19. Lundi, si aucun accord n'a été trouvé avec l'ARS Occitanie et la direction du CHU de Toulouse, ils enverront leur lettre de démission. "Exercer ce métier difficile, dans des conditions épouvantables et indignes pour les patients : c'est non. (...) C'est pourquoi nous choisissons de quitter nos fonctions dans une institution où la seule de nos revendications, celle de la sécurité de nos patients, est traitée avec le plus grand mépris", écrivent-ils.
Les médecins refusent qu'on leur enlève un médecin régulateur au centre 15 la nuit, un médecin aux urgences de Purpan la nuit, une équipe mobile (SMUR) le samedi et le dimanche, une puéricultrice pour le SMUR pédiatrique la nuit ainsi que l'équipe mobile de médecine générale qui avait été mise en place avec un interne pendant la période Covid-19. "Je refuse d’être seul à la régulation médicale au Samu entre minuit et 4 heures avec, lorsque deux appels urgents arrivent en même temps, une perte de chance pour les patients. Je refuse de prendre 25 malades à la relève d’une garde à minuit aux urgences pour finir avec 40 malades. On ne peut pas tout faire seul et n’a pas fait médecine pour maltraiter les patients", témoigne un autre urgentiste dans La Dépêche. [Avec ladepeche.fr]
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