Se sentant rejetés des différentes réflexions autour du pacte de refondations des urgences, SOS Médecins a souhaité exprimer son mécontentement à la ministre en boycottant son audition portant sur le travail autour du Service d’accès aux Soins (SAS). "Nous sommes au mieux poliment écoutés, mais sans reprendre aucune de nos propositions, et le plus souvent simplement négligés", s’agace Pierre-Henry Juan président de la Fédération SOS Médecins France dans un communiqué. Ils ne se sont donc pas rendu à leur audition mardi 8 octobre dernier. Dans leur communiqué SOS Médecin espérait davantage de dialogue avec le ministère de la Santé et affirme avoir écrit à Agnès Buzyn pour "lui proposer [leur] aide et [leur] expérience. Avec 1 300 médecins sur le terrain 365j/an et 24h24, nous savons de quoi nous parlons. Mais force est de constater que la Ministre n’est pas intéressée par le retour d’expérience de ceux qui régulent 6,3 millions d’appels par an". La fédération critique également la mise en place d’un futur numéro unique qu’ils estiment "parfait sur le papier mais inefficace dans la réalité", le qualifiant de "nouvel ogre administratif". Quant à la plateforme téléphonique capable d’orienter les patients pour leur offrir un conseil et/ou une offre de soins, SOS Médecin rappelle que cette proposition est émise depuis plus de 50 ans par ses 63 associations. "Mais il est sans doute plus important de constituer un énième comité pour dépenser 350 millions d’euros d’argent public, en évitant de s’appuyer sur tous ceux qui savent faire", déplore Serge Smadja, secrétaire général de la Fédération. L'association a décidé de se réunir avant la fin de l’année pour décider d’actions futures.
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