"Une violence inouïe" : un infirmier et une aide-soignante agressés à l'hôpital Nord de Marseille
Un infirmier et une aide-soignante de l'hôpital Nord de Marseille ont été violemment agressés, ce samedi 8 juin, par la proche d'une patiente hospitalisée en soins intensifs.
L'agression a été d'une "violence inouïe", selon la secrétaire générale de FO à l'AP-HM. Ce samedi après-midi, une femme se rend au chevet d'une patiente hospitalisée en soins intensifs cardiologiques à l'hôpital Nord de Marseille. Elle est accompagnée d'un enfant, âgé de cinq ou six ans, dont la présence est théoriquement interdite dans le service.
Lors de cette visite, une équipe soignante est appelée dans la chambre car la patiente, âgée, a arraché sa perfusion. "Il y [avait] du sang sur elle et sur les draps", a indiqué la syndicaliste Audrey Jolibois à France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il est demandé à la visiteuse, à qui l'on rappelle que la présence des enfants est interdite, de quitter la chambre pour procéder aux soins et au nettoyage.
Mais la visiteuse reste postée sur le pas de la porte. Elle commence à s'impatienter. Les soignants acceptent que la proche de la patiente revienne, mais sans l'enfant, qui doit rester dehors. C'est alors que la situation dérape. "La visiteuse donne des coups de poing au visage de l'infirmier, l'aide-soignante s'avance et elle est attrapée par les cheveux", raconte la secrétaire générale de FO.
Tentant d'intervenir, l'infirmier "reçoit une violence inouïe, verbale et physique". "La visiteuse insulte le personnel, et les menace de mort, devant les autres patients et leur famille", poursuit la syndicaliste. Quand la sécurité arrive sur les lieux de l'agression, la visiteuse et son enfant sont déjà partis.
Une cellule psychologique a été ouverte pour le personnel, choqué. "Aujourd’hui, on est dans un degré de violence qui va trop loin, le personnel n'a pas compris que ce soit parti aussi vite pour rien, ils n'ont pas compris ce pétage de plombs. Je suis assez inquiète de cette montée de violence", a déploré Audrey Jolibois à la télévision locale.
La syndicaliste appelle à "renforcer les moyens humains de manière considérable" afin de garantir la sécurité des sites de l'AP-HM, qui ont été les théâtres de plusieurs agressions au cours des derniers mois. Elle suggère "le retour de la patrouille de police postée sur site pour intervenir le plus rapidement possible. Avant, ils étaient devant les urgences. Ça avait un effet dissuasif."
Une réunion avec la direction de l'hôpital Nord devait être organisée ce lundi. Force ouvrière a également demandé à rencontrer la direction générale de l'AP-HM pour discuter de ces problèmes.
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