Il est poursuivi pour avoir enregistré des images pendant des consultations. Un interne de l'hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine), également sage-femme, a été mis en examen, mardi 5 mars, pour "atteinte à la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission d'image à caractère sexuel". Selon le parquet de Nanterre, l'étudiant en médecine de 31 ans a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer une profession médicale, révèle Le Parisien. Les investigations ne font que commencer, d'après les informations de nos confrères. Pour l'instant, une trentaine de victimes ont été identifiées. L'interne est, lui, suspecté d'avoir pris des photos et vidéos de ses patientes à leur insu.
Ces faits ont été, tout d'abord, dénoncés au sein de l'hôpital Beaujon. "Dès qu’elle a eu connaissance des faits reprochés à cet étudiant en médecine, l’AP-HP [dont dépend l'établissement, NDLR], a immédiatement transmis un signalement au procureur de la République le lundi 5 février, affirment les services de l'AP-HP, cités par Le Parisien. [Ce dernier] a été arrêté par la police le mercredi 7 février. Il a été suspendu par l’hôpital dans la foulée." Un sentiment de malaise pendant la consultation Parmi les victimes présumées, l'une d'elle a raconté aux enquêteurs avoir ressenti un malaise lors d'une consultation aux urgences de l'hôpital, en novembre dernier. La femme, qui souffrait d'herpès génital, a toutefois gardé ce malaise pour elle, jusqu’à son audition par les enquêteurs. Elle a estimé "qu’il n’y avait rien de concret à dénoncer, hormis cette désagréable impression s’agissant de la photo que l’interne venait de prendre avec, pourtant, son consentement", écrit Le Parisien. "Il m’a prévenu qu’il allait prendre une photo pour la montrer à son chef de service et la coordinatrice m’a confirmé que c’était parfois l’usage. Mais je me suis malgré tout méfiée", raconte l'ex-patiente, qui dit avoir notamment insisté pour que l'interne efface ensuite la photo. L'hôpital Beaujon assure se tenir à la disposition "des patientes concernées, informées par la police", et a demandé que leur soit communiqué un numéro de téléphone pour toutes questions complémentaires. "Plusieurs d’entre elles ont d’ores et déjà contacté l’hôpital", conclut l'AP-HP, contactée par nos confrères. [avec Le Parisien]
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