Avis négatifs sur Internet, centaines de mails... Un infirmier harcelé par une ancienne patiente
Le tribunal de Colmar a condamné l'ancienne patiente d'un infirmier libéral à 10 mois de prison avec sursis pour harcèlement.
Harcelé depuis près de deux ans, l’infirmier libéral a été reconnu comme victime par le tribunal de Colmar, écrit le quotidien Les Dernières nouvelles d’Alsace. Des avis négatifs sur Internet, des centaines de mails, une fausse ordonnance ou encore l’impression d’être suivi... Le soignant a été la cible de l'une de ses anciennes patientes depuis janvier 2023.
La prise en charge de la patiente, décrite comme "assez déséquilibrée" par la procureure durant l’audience, débute en novembre 2022. Celle-ci a été victime d’un choc septique, consécutif, selon ses dires, à des soins réalisés par un collègue de l’infirmier. Quelques temps après, l’infirmier en question met fin à sa prise en charge. Ce dernier avance comme seul motif un "refus de soins".
Cet évènement est le déclencheur du harcèlement subi par l’infirmier. La patiente ainsi que sa mère et ses deux sœurs lui envoient des mails à répétition. Des faits niés par les personnes concernées. "Je vous dis que ce n’est pas moi !", assène la prévenue durant l'audience. Le contenu de ces mails est, lui, ambigu. "Tous ou presque font l’éloge de l’infirmier et ses soins procurés", indiquent les DNA.
Le tribunal se demande même si l’ancienne patiente aurait une attache plus qu’amicale envers le soignant. Cette proximité, la victime la reconnait. "Il a déjà mangé chez elle, il lui racontait beaucoup de commérages. Tout le monde, même la police, a dit qu’il avait un comportement étrange", déclare Maître Violin, l’avocate de la prévenue, aux juges. La prévenue assure s’être fait "manipuler par un pervers narcissique". Une défense que n’a pas entendu le tribunal.
Les juges ont suivi les directives du ministère public. La prévenue est condamnée à 10 mois d’emprisonnement avec sursis avec interdiction d’entrer en contact avec la victime. Elle doit aussi lui verser 1500 euros pour réparation du préjudice moral.
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