Au moment des faits, en juin 2013, le couple est en crise et criblé de dettes. Lorsque les parents se présentent aux urgences du centre hospitalier d’Aubusson, leur petit garçon est en état de mort apparente. Il ne pourra pas être réanimé. Le médecin légiste constate l’extrême maigreur et la saleté de Gabin.
Le généraliste, qui exerce depuis plus de trente-quatre ans à Aubusson, a examiné à sept reprises Gabin, entre le 25 janvier 2012 et le 25 avril 2013. "Je n’ai jamais constaté un quelconque signe faisant penser à un péril, un danger. Cet enfant ne me semblait pas en souffrance", avait-t-il indiqué le 14 novembre 2019 à la barre de la cour d’assises de la Creuse, alors qu’il était entendu comme témoin.
Le médecin avait affirmé aux assises qu’il n’avait "pas constaté de signe patent de malnutrition". Gabin pesait 5,8 kg le jour de son décès, le 7 juin 2013, à 22 mois. Un tiers du poids d’un enfant du même âge. Le médecin avait admis avoir fait "une erreur majeure de diagnostic". "Je n’ai pas vu la dénutrition. Je me suis trompé. Je regrette. Ça va rester toute ma vie, cette histoire", avait-t-il confié à la cour d’assises.
[Avec lamontagne.fr]
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