Suicide d'un patient, un médecin jugé pour non-assistance à personne en danger
Les faits datent de 2012. Un jeune homme jeune homme se présente vers 23h aux urgences de l'hôpital de Vire. Il explique à l'aide-soignante qui enregistre son entrée qu'il a essayé de se suicider toute la journée, qu'il voulait se jeter sous le train de 22 heures mais qu'il y a renoncé, voyant des gendarmes. Le patient est installé dans la salle d'attente. Il est seul à patienter. L'équipe de garde, composée de trois personnes, n'est pas débordée en ce début de nuit. Sur les trois praticiens en poste, deux partent manger à l'internat. Le troisième décide de finir ses dossiers du jour avant de voir le patient. Lorsqu'il se décide à aller le chercher, il n'y a plus personne. On retrouvera son corps sur la voie ferrée. Jugé pour non-assistance à personne en danger, le praticien affirme qu'il n'a pas été informé des idées suicidaires du patient. "Remplir les dossiers proprement, c'est aussi urgent que de s'occuper de quelqu'un qui attend. Je n'ai jamais refusé de le voir". On lui reproche aussi de ne pas avoir déclenché le protocole obligatoire de signalement de fugue. Une erreur qui, selon le procureur, a encore ôté une chance au patient. En 2014, le Conseil de l'Ordre a prononcé à son encontre une suspension d'exercice de six mois dont trois avec sursis. Le tribunal, lui, rendra son jugement le 12 janvier. Le Parquet a requis un an de prison avec sursis. [Avec tendanceouest.com]
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