1 million d’euros. C’est le montant des sommes détournées par une infirmière libérale du Loiret au préjudice de plusieurs organismes sociaux, dont les CPAM de l’Essonne, du Loiret, des Hauts-de-Seine ou encore du Val de Marne mais aussi des caisses de retraite des agents de la SNCF et des clercs de notaires. Pour obtenir ce butin, l’infirmière facturait en double certains actes, mais aussi des actes fictifs pour des membres de sa famille ou des patients décédés. Lors de sa convocation début novembre devant le tribunal correctionnel d’Orléans, ce jeudi, elle avait reconnu les faits, assurant avoir vendu sa maison pour rembourser le montant de son escroquerie. Lors de l’audience, elle avait par ailleurs affirmé avoir été victime de chantage entre 2013 et 2016 par la belle-fille d’une patiente, et s’était donc portée également partie civile. "J’ai fait les courses pour la belle-mère de S., et ensuite elle m’a accusée d’avoir volé 60 euros. Je n’ai pas voulu payer, et elle m’a présenté un papier du tribunal disant que j’avais été condamnée à payer 700 euros par mois", expliquait la soignante. Ce papier était en réalité un faux. Les sommes demandées auraient ensuite grimpé : de 700 euros… pour atteindre 270.000 euros. Des tentatives d’extorsion qui, selon l’infirmière, étaient assorties de menaces de dévoiler les faits à son mari. La maître-chanteuse l’aurait par ailleurs encouragée à se prostituer pour rembourser "la dette". Contre elle, le parquet avait requis deux ans de prison, dont 1 ferme. Trois ans de prison, dont 1 ferme, avaient été requis contre l’infirmière libérale pour les faits d’escroquerie.
Le tribunal correctionnel d’Orléans a rendu son jugement ce jeudi, rapporte France Bleu. Il retient l'altération de discernement de l'infirmière, mis en avant par l'expert psychiatrique et par l’avocat de cette dernière. Elle a finalement été condamnée à deux ans de prison dont un avec sursis, a l'obligation de se soigner et devra rembourser les sommes détournées. La maître-chanteuse écope également de deux ans de prison dont un an avec sursis pour recel et chantage. Son mari, poursuivi pour non-justification de ressources, est condamné à un an avec sursis. La radio locale précise qu’une audience aura lieu bientôt sur les intérêts civils. [avec France Bleu]
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