Une infirmière libérale escroque 1 million d’euros à des organismes sociaux et se dit victime de chantage
L’Essonne, le Loiret, les Hauts-de-Seine et le Val de Marne… Entre 2012 et 2016, les Caisses primaires d’Assurance maladie de ces quatre départements auraient été victimes de fraude de la part d’une infirmière libérale. Cette dernière aurait facturé en double certains actes, mais aussi facturé des actes fictifs pour des membres de sa famille ou des patients décédés. Les caisses de retraite des agents de la SNCF et des clercs de notaires ainsi que la mutuelle générale de la police et la mutualité sociale agricole auraient également été victimes de ses combines. Au total, le préjudice est estimé à un peu plus d’un million d’euros, révèle La République du Centre. Convoquée devant le tribunal correctionnel d’Orléans, ce jeudi, l’infirmière libérale a reconnu les faits. Selon le journal local, elle aurait vendu sa maison et travaillerait deux fois plus afin de rembourser le montant de son escroquerie. Pour ces faits, le procureur a requis 3 ans de prison, dont 1 ferme. Enrico Macias porte plainte contre un médecin qui l'aurait escroqué de 400 000 euros Mais ce n’est pas tout : l’infirmière se rendait également à l’audience en tant que partie civile. De 2013 à 2016, elle dit avoir été victime de chantage de la part de la belle-fille d’une patiente. "J’ai fait les courses pour la belle-mère de S., et ensuite elle m’a accusée d’avoir volé 60 euros. Je n’ai pas voulu payer, et elle m’a présenté un papier du tribunal disant que j’avais été condamnée à payer 700 euros par mois", a expliqué la soignante. Ce papier était en réalité un faux. Les sommes demandées auraient ensuite grimpé : de 700 euros… pour atteindre 270.000 euros. Selon l’infirmière, ces extorsions étaient assorties de menaces de dévoiler les faits à son mari. La maitre-chanteuse l’aurait par ailleurs encouragée à se prostituer pour rembourser "la dette". La prévenue a avoué avoir menacé d’en parler au mari de la soignante, mais "je ne l’aurais jamais fait", a-t-elle expliqué, assurant n’avoir jamais encouragé à la prostitution. Selon elle, l’infirmière n’aurait pas fait que voler 60 euros, mais elle aurait également dérobé des bijoux et d’autres sommes d’argent à sa belle-mère. Elle a par ailleurs assuré avoir rendu à l’infirmière une partie des sommes perçues. Deux ans de prison, dont 1 ferme, ont été requis contre elle. Le délibéré sera rendu le 6 janvier prochain. [avec France bleu et La République du Centre]
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